Affichage des articles dont le libellé est Spiritualité et tantrisme.. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est Spiritualité et tantrisme.. Afficher tous les articles

lundi 28 février 2022

Le Féminin et le Masculin sacrés en nous.

Dans ce nouvel article, nous vous proposons une compilation des différents articles et vidéos que nous avons créés sur le sujet de l'équilibrage féminin/masculin.

Le thème nous semble plus que jamais d'actualité, car avec la montée en fréquence actuelle, il  nous est indispensable de rester bien centrés. Si notre ancrage à la Terre et notre connexion au ciel sont les deux piliers de cet équilibre intérieur et extérieur, concrètement ils sont possibles grâce à nos actions, nos pensées, notre propre taux vibratoire qui s'alignent sur l'énergie divine lorsque nous guérissons les parts en nous blessées ou conditionnées de nos polarités.

Nous vous laissons (re)découvrir nos échanges sur le sujet, dans la joie du partage de nos propres expériences.

                         Hymne à la féminité:


 

A nos polarités sacrés:



      Du féminin massacré vers le féminin sacré:


Fer ou faire: vers le masculin sacré.

 La bonne nouvelle selon Marie-Madeleine:


 
-Toutes les vidéos sont issues de notre ancienne chaine Youtube par obligation technique de partage via le blog mais sont disponibles sur notre nouvelle chaine Odyssee. par soucis de sortir de l'emprise absolue des GAFAM.
 
Adélaïde et Yan.
Pour nous contacter, merci d'utiliser le formulaire de contact en haut à gauche de cette page.
 https://www.le-couple-alchimique.com/

 #Fréquences #Féminin #Masculin #Sacré #Divin #Couple

 

lundi 29 novembre 2021

La méditation de la marche. Partie 2. #Perfectionnement. #Tantra.

Chères lectrices et chers lecteurs,

En ce jour, je vous propose découvrir un texte de Daniel Odier issu de son livre "Tantra" qui illustre parfaitement ce que je me propose de vous transmettre dans une nouvelle dé-marche après votre première séance d'initiation à la méditation de la marche. (Lien texte sur l'initiation).




"Devï s'avançait dans la forêt, je la voyais comme l'image d'un film au ralenti, toute l'harmonie de son corps s'engageait dans la marche. Je tentai de l'imiter et je réalisai aussitôt combien mes mouvements étaient saccadés. Les muscles n'avaient pas l'habitude de fournir un effort constant, une balance parfaite, une présence de chaque pas, dans la pleine Conscience de toute la mécanique corporelle qui rend la marche possible, de la plante des pieds qui touche progressivement la terre jusqu'au balancement des bras.

-Lenteur est chose divine. Nous en avons perdu l'habitude. Lenteur, régularité, harmonie des mouvements et déjà la Conscience se met en place, le corps commence à jouir de la moindre chose, l'attention est alerte. Nous recevons la pleine fraicheur du monde, nous communiquons, nous ouvrons nos sens à la plénitude. La Conscience des trente-six tattva c'est l'apprentissage de la restauration complète de nos liens avec l'univers, en partant des éléments de base et en arrivant jusqu'au divin. Il est indispensable de palper la réalité du monde dans son intégralité sans quoi toute quête spirituelle est illusoire. Être intégralement présent à chaque chose qui traverse notre Conscience, à la plus banale et la plus répétitive de nos expériences, est la porte de l'éveil. Le tantrisme ne rejette rien, tous, tous les processus corporels et mentaux sont du bois que nous ajoutons au grand feu qui consume l'ego et nous fait entrer de plain-pied dans l'absolu. Cette forêt dans laquelle nous marchons, c'est l'absolu. Il n'y a aucune frontière entre les phénomènes et l'absolu, ils se compénètrent totalement. Ceux qui ignorent cela cherchent l'absolu en s'éloignant du phénoménal. Ils s'imposent toutes sortes d'austérités. Ils craignent la réalité et cessent de jouer avec la vie pour la subir comme un châtiment. Leur Conscience se fane comme une fleur coupée de ses racines. Dans le tantrisme, nous mettons sans cesse en jeu l'intégralité de l'être humain sans faire de distinction entre le pur et l'impur, la beauté et la laideur, le bien et le mal. Toutes les paires d'oppositions se dissolvent dans le divin. Les pulsions les plus sombres, les capacités les plus sublimes, personne n'en est dépourvu. Nous commençons à communiquer avec le divin quand nous acceptons totalement le spectre complet de nos pensées et de nos émotions. Toute beauté a sa part d'ombre en essayant de la retrancher, nous nous asséchons. Lorsqu'en toute chose on ne voit qu'une seule et même énergie divine, la Conscience ne peut plus s'égarer, la sadhana s'enrichit de la globalité de l'expérience et non plus de fantasmes de pureté, de réalisation spirituelle, de force ou de grandeur qui sont inconsistants. Se nourrir de pureté, c'est comme se nourrir d'un lait dont on aurait supprimé toutes les qualités nutritives. Ceux qui sont sur cette voie deviennent des êtres secs, leur seule chance de survie est d'aller tyranniser une Conscience joyeuse et ouverte au monde.

Dès que Devï eut évoqué ce sens de la complétude, je réalisai combien j'étais moi-même obsédé par de telles idées de pureté, d'accomplissement. Dés le début de mon ouverture à la spiritualité orientale, je m'étais forgé une espèce d'idéal factice qui ne pouvait pas cohabiter totalement avec le fonctionnement de mon esprit. Les tiraillements, les souffrances que j'avais su ressentir, la dichotomie qui existait entre le désir et la réalisation, la quête sensuelle du monde et l'ascèse, avaient provoqué en moi le gommage de ma part d'ombre. Soudain, au contact de Devï, je sentais remonter ce vieux stock de sentiments refoulés. J'eus l'impression d'un grand dégagement de négativité que la forêt absorbait et me mis à respirer violemment, comme si ce remue-ménage interne laissait soudain une place vide qui permettait aux poumons de trouver un nouvel espace.

-C'est bien, laisse tout cela revivre, respirer, participer. Il n'est rien qui ne puisse servir au tantrika. La respiration retrouvée est la clé à l'ouverture de la paix et de la joie...."

Voilà donc ce que je me propose de tenter de vous faire découvrir aussitôt que l'initiation à la méditation de la marche aura été intégrée en vous et que vous pourrez y voir clairement qu'il n'est alors question que d'un rai de lumière sous la porte...

Cette porte, je ne l'ouvrirai jamais à votre place car elle ne peut être entrouverte que par vous-même mais je peux néanmoins vous aider à en saisir la poignée afin que vous puissiez marcher au devant de vos propres profondeurs que vous aviez jusque là peut-être feint de ne pas voir.... 

C'est un chemin de vérité à soi et au Soi qui s'ouvre alors et vous offre la possibilité de reconnecter votre Conscience.... LA Conscience !!!

Pour me contacter, merci d'utiliser le formulaire de contact en haut à droite de cette page.

Portez-vous bien en tous temps et en tous lieux.

Yan. 

Tantra


 

 

lundi 18 octobre 2021

Un amour perdu, l'Amour (re)trouvé.

Gaëtan,

Je prends la plume aujourd'hui pour lancer à la mer cette bouteille remplie d'espoir!

Novembre 2015, fin d'année affreuse...

A ce passage de la nouvelle année tout autant.
Chaque soir, m'écrouler seule dans ce lit, lâcher ces profonds sanglots tant retenus toute la journée, pour les enfants, pour pouvoir continuer à travailler aussi.

Tous les jours se lever.

Ne pas comprendre.

T'en vouloir.

Attendre des explications.

Attendre des excuses.

T'en vouloir.

L'envie d'hurler.

Je n'y arriverai pas.

La blessure est trop profonde.

Je me sens trahie.

Salie.

Seule.

Abandonnée.

Finalement bafouée par la personne en qui j'avais le plus confiance et qui ne semble absolument pas voir le problème...
Être anéantie, ne pas comprendre comment il t'a été possible de partir, comme tu l'as fait, du jour au lendemain sans dialogue, sans avoir cherché de solutions, en fuyant ainsi.

Détruire notre famille sans préavis, ni pointe de tristesse, sans aucune empathie...

J'ai vécu 3 mois en enfer, un enfer intérieur...
Et puis...

Il a bien fallu avancer. Pas pour moi qui n'était alors que liquéfaction, que tas de chair et d'os avançant dans des journées en mode automatique, mental de singe torturant mes boyaux au retour de chaque nuit...d'insomnie.

J'ai dû avancer pour les enfants. Ne plus avoir à faire semblant, mais vraiment prendre le mal à la racine. Et puis...

Je me suis réfugiée dans les livres, dans l'écriture, dans la solitude non plus subie mais recherchée pour ce qu'elle m'apportait de réconfort, de connaissance de moi... Je l'avais si souvent fui la solitude, pour surtout ne pas regarder l'état intérieur dans lequel je me débattais inconsciemment. Et puis...

Petit à petit j'ai réussi à te pardonner.

Te pardonner, c'était aussi (et surtout) me pardonner... Me pardonner d'avoir cru que je ne pouvais pas vivre sans toi. D'avoir cru que je ne valais pas mieux que ces 6 années que nous avions vécues durant lesquelles je m'étais oubliée. Me pardonner d'avoir toujours regardé ailleurs qu'en moi-même, d'avoir joué les sauveuses pour les autres afin de n'avoir pas à voir que j'avais avant tout à me sauver...

J'ai découvert que ce double pardon m'ouvrait alors les portes d"un monde nouveau, d'un nouveau monde! Et puis...

J'ai pris conscience que non seulement je t'avais pardonné sans trouver d'explication à ta conduite, sans que tu ne m'en donnes non plus mais aussi, chose qui me paraissait tout à fait incroyable, je t'aimais encore et cet amour cette fois-ci m'englobait totalement!

J'ai bien voulu nier cette découverte en me disant que je voulais simplement que tu reviennes et que notre famille se reconstruise, que j'étais dans le déni, puis très vite, en me sondant dans les profondeurs de l'âme, j'ai eu l'intuition que notre union était vouée à autre chose de bien plus important depuis le début:

La possibilité de l'éveil... La possibilité d'aller voir nos dépendances affectives, nos croyances, nos conditionnements, nos peurs... L'abandon, la trahison, le rejet... Et ce pour toi comme pour moi.

Notre rencontre, et surtout notre séparation, étaient la parfaite illustration de l'impermanence de ce monde. Le bonheur véritable ne pouvait être qu'intérieur...

Je me suis rendue compte que je t'aimais sans condition, sans attente, sans souffrance. Que quoi que tu pouvais dire ou faire cet amour là serait inébranlable. Je touchais pour la première fois de cette existence à l'Amour véritable, celui qui commence par soi et qui est forcément inconditionnel... Et puis...

Je me suis rendue compte que tout avait changé autour de moi: les gens, mon environnement et surtout moi-même.

J'étais devenue une autre, une version plus évoluée de celle que j'avais été jusqu'alors. Capable de voir en chacun le meilleur. Capable d'avoir des intuitions vérifiables. Quelqu'un de bon, sans jugement, avec un cœur rempli d'amour. Transparente, alignée, centrée, la même à l'intérieur comme à l'extérieur...
Ce cheminement peut te paraître juste incroyable, bien qu'il nous soit proposé à chacun d'entre nous depuis la nuit des temps et peut-être plus que jamais actuellement... Sais-tu le voir à ton tour?

Notre Union t'aura-t-elle apporté ce cadeau?

Notre fille est le plus beau fruit qu'il soit de cette histoire de deux paumés qui se retrouvent dans le même lit afin de tenter l'amour en ne s'aimant pas soi-même totalement... Elle en porte certainement l'ADN, elle aura aussi à se libérer de l'énergie de cette conception. Je fais à présent chaque jour ma part pour libérer toutes les ombres que j'ai portées durant des années. Les rayons de lumière naissant sauront venir l'éclairer dans son propre cheminement, je le sais... Je prends mes responsabilités et j'avance pas après pas, m'allégeant du lourd fardeau des mémoires passées.

Les fées de SERRE.
 

Je t'imagine dubitatif face à ces révélations. Comme je peux le comprendre!

Car malgré la puissance de ces prises de conscience, il m'arrive encore parfois de douter de la véracité de ce que j'ai vécu, de ce que je suis en train de vivre au jour le jour.

Je me dis, quelques fois, que je suis dans un vrai délire. Mais...

Une «coïncidence» me rappelle bien rapidement que je suis au contraire dans la réalité la plus pure et avance dans des niveaux de conscience toujours plus élevés avec sérénité ou grande volonté selon les jours.
Tout l'univers me répond à travers les paroles d'inconnus, des passages lus dans des livres, des phrases sur internet, des animaux symboliques croisés, le comportement des enfants...

Je suis en connexion avec mon environnement, je vibre dès lors sur une autre fréquence.

Ce chemin est encore loin d'être un long fleuve tranquille, mais je sais où je vais et je fais de mon mieux pour jouir tous les jours de ce qui m'est offert pour continuer ma quête. L'important reste chaque pas, du moment que nous sommes sur la bonne voie...

Je trébuche parfois, mais je suis de plus en plus équipée pour me relever facilement et reprendre avec calme ma route, entourée de personnes qui comme moi ont emprunté les sentiers de la conscience, en voyage vers leur pleine lumière.

Je suis riche de tous ces cœurs croisés pour une minutes ou un an, pour un regard ou de longues conversations... Sans attente, sans attachement... Juste accueillir le cadeau, remplir son cœur et continuer...

J'arrive à la fin de cette lettre. 6 ans ont passé depuis ton départ. 

Notre fille vient de fêter ses 11 ans. Tu n'es pas là pour voir ses grands et petits soucis, ses grandes et petites joies. Tu la regardes grandir de loin, au travers de quelques nouvelles mensuelles, aveuglé par ta souffrance qui n'a eu de cesse de t'enfoncer depuis.

Je souhaite te dire à travers ces mots combien je t'aime. Combien je nous aime. Combien j'aime ce papillon. Combien j'aime cette pierre. Combien j'aime Yan qui a pris la place que tu avais laissée vacante et qui nous accompagne à (1000) merveille(s) à chaque instant …

Dans ma vie, il y a tellement de hauts et encore quelques bas. Tout n'est que prolongement de ma propre conscience, de l'Amour que je suis ou que je ne sais plus voir...
Dans tous les cas, j'ai une promesse vissée au cœur. Pas de vérité ultime mais ma vérité inébranlable: Nous allons tous nous éveiller à cette autre réalité. Peut-être nous ne le verrons pas dans cette vie mais nous sommes tous sauvés...

J'en ai fait un vœu quotidien jusqu'à réalisation complète.
Douce nuit!

https://www.le-couple-alchimique.com/


Pontusval

 

samedi 9 octobre 2021

Le couple, un possible chemin d'évolution.


Le couple serait, selon nous, une belle façon de pouvoir cheminer à deux vers la meilleure version de soi-même

Même si arpenter en solitaire les sentiers de l’évolution de conscience reste une très belle opportunité offerte à tout un chacun, le réaliser à deux demeure une expérience qui a la capacité de nous élever vers la voie du tantra et ce y compris à partir de nos quotidiens ordinaires et au sein d’une sexualité consciente.

L’autre deviendrait alors comme une sorte de miroir, nous permettant en douceur (mais pas forcément) de travailler sur nos turpitudes intérieures mais aussi de nous montrer les facettes lumineuses que nous ne savons pas forcément voir en et par nous-même.

 

Cheminer vers un couple tantrique accompli:

  • Chaque partenaire est un être complet qui jouit de son entière liberté.
  • Chaque partenaire est dans l’Amour inconditionnel pour tous les êtres vivants.
  • Il n’y a plus de notion d’attachement. Le couple est vécu comme un choix afin d’expérimenter à deux à travers la sexualité vécue telle une méditation partagée.
  • La spiritualisation de la matière en devient une composante cardinale.

Le couple tantrique se constituerait dès lors de deux êtres accomplis, dédiant consciemment la fusion de cette énergie commune à se diriger vers le couple Divin.


L’une des voies à ce binôme Divin peut légitimement débuter via l’union au sein d’un couple conscient. Dans cette dernière forme de couple, chaque partenaire a pris conscience de sa nature lumineuse et s’engage en son sein à évoluer individuellement et à faire évoluer l’autre puis le couple par extension...


Ayant nécessairement accompli un travail préalable à l'individuel, alors s'ouvrent en grand les portes ascensionnelles...

Nous avons tous les deux cheminé de manière d’abord individuelle, au travers de couples souffrants ou de longues périodes de célibat avant de nous rencontrer et de vivre l’expérience du couple conscient souhaitant cheminer vers le couple divin.


NOS DEUX TÉMOIGNAGES:


Ils viennent illustrer notre parcours spirituel.


Yan:

«Où es-tu? Comment te rencontrer? Existes-tu seulement?

À de possibles réponses, il fallait d'abord entrer en moi...

Pour te rencontrer Adélaïde, il fallait d'abord que j'accepte de traverser toutes mes turpitudes intérieures.... Je devais dire "oui" de tout mon cœur à l'allumage du grand bûcher de mes vanités.... Et surtout le traverser.

Pour te rencontrer, de tenter de resquiller mes zones d'obscurité, à rien ne servait....

"Ici, on ne triche pas" murmurait la Force de l'Univers! "Si tu veux l'approcher, de côté, tu ne peux rien laisser. L'Amour ne se livre que dans la Vérité de ce que tu vibres du plus profond de toi... Surtout pas de tes désirs de surface ou autres requêtes superficielles mais des racines de ton être. Ainsi, tu ne peux découvrir que ceux qui sont syntonisés sur ta même fréquence!"

Enfin: "Tout est parfait et correspond au chemin de ton ici et maintenant" semblait souffler l'Univers à mon esprit. Mes décourageantes ténèbres, combien de fois les avais-je déjà projetées sur d'autres que toi auparavant! Tant et tant, j'avais préféré voir sur l'Autre mes propres travers.... Quel sentier pervers!

Il m'a fallu, comme toi, hurler au désespoir et maudire mes mauvaises étoiles noires. Pro-jeter mes souffrances sur les écrans de mes compagnes tout en les accusant de tous mes mots.... De tous mes maux. Perfection d'un miroir que l'on se refuse à voir, je découvrirais même en cela cette fameuse expérience des flammes jumelles!!!

Ce sentiment de parfaite synchronicité d'un amour qui néanmoins sonnerait, encore, ma dépendance. J'irai jusqu'à m'entendre dire:

"Je suis toi et tu es moi. Nous ne pourrons plus jamais vivre l'un sans l'autre. Tu es ma nourriture sans fin et je suis ton repas éternel."

Ou encore d'autres:

"Je ne peux respirer sans toi. Je ne suis rien sans ta présence".....

Comme c'est beau et combien ça sent la perfection d'un amour romantique!!!

Et pourtant, cela tourne presque toujours à la tragédie grecque de l'union impossible. Du gâchis infini.... Alternativement, nous nous tournerions autour et nous rattraperions sitôt l'autre laissé trop éloigné. C'est pourtant parce que je refuse d'admettre que je ne vais pas bien, que je ne sais pas m'aimer que ces schémas persistent en moi. Qui est vraiment le pervers? Qui est vraiment la victime? Qui est celui qui cherche et celui qui trouve? N'est-ce pas le parfait jeu de nos refus d'être en sincérité?

J'aurais à prendre conscience que tout cela n'est qu'un jeu, celui de nos obligatoires évolutions.

Chaque fois que surgirait une problématique, il me faudrait comprendre que j'en étais la cause et qu'elle était là afin d'être résolue. Ainsi se présente la meilleure des solutions qui, niée, ne ferait que s'amplifier. Alors, je préférerai, une fois encore, continuer de courir à l'extérieur d'une quête qui ne se joue qu'au dedans. Fatalement, tout partirait en désespoir et je te reprocherai à toi, alter-ego, de ne pas savoir aimer l'être mal aimable que je suis. Quelle folie!

Trop souvent aussi nous complaisons-nous dans le rôle de l'infirmière ou du chevalier blanc.

Là, je sauverai l'autre de ses malheurs pour mieux nier les miens. Entreprise fatalement avortée auprès d'un être qui se nourrirait de cette belle énergie prétendument donnée sans rien attendre en retour! Je pourrais bien m'accrocher désespérément tout en t'accablant encore de mes propres turpitudes. Et les refus mutuels à la réalité de nos intériorités nous feraient nécessairement voler en éclat. Arrachés et séparés, la montée en flèche du sentiment d'injustice ne pourrait que nous gagner. Jusqu'à une exaspération de reproches tournant parfois jusqu'à la vengeance, voire la haine! Point de salut sans l'acceptation, même tardive, à regarder qui je suis. À faire face à mon mésamour de moi-même. Là, et seulement là, s'entreverrait une brèche de lumière du fond de mes noirceurs.

"Si ta fréquence d'Amour interne s'élève, alors s'ouvrent les possibles de ta rencontre" m'enseignait encore le si patient Univers. Ma propre rencontre et la sienne songeais-je..... Car, toi aussi, tu aurais traversé tes secrets cachés et sans ailes. En fréquences rapprochées, nous nous tenions dès lors si prêts à nous rencontrer.

Finissait ici le jeu des flammes jumelles pour celui des âmes sœurs.... La vibration d'une famille d'âmes nous faisait nous connaître mais cela aussi, il faudrait le transcender! D'âme totalement indépendante et autonome seulement existait-il?! (Bien sûr que non!) Enfin, nous dépassions ces schémas d'appartenance et de dépendance car jamais je ne t'appartiendrai pas plus que tu ne m'appartiendras... Faut-il déjà réussir à s'appartenir à soi-même!

Nous apprenions ainsi à nous livrer sans fard et sans travestissement nos secrets cachés. À faire un pas en avant là où nous avions toujours fait celui en arrière, pointant du doigt les défauts de l'autre. Miroir tendu, j'avais toujours préféré voir ton visage en lieu et place du rictus de mes turpitudes enfouies.

"Je vais avoir à te montrer tes mauvais côtés et tu en "souffriras" probablement mais je le ferai avec amour et compassion et ce au salut de ta seule progression interne." Nous échangions-nous dès le départ. Il devient sitôt inutile de se cacher quand la relation naît dans la réalité d'un couple conscient de sa "mission d'incarnation": spiritualiser la si jouissive matière. Il faudrait dès lors, aussi, transcender la "nécessaire entente sexuelle" afin de cheminer vers une communion énergétique. Dépasser les enviesdésirs et autres plaisirs, qu'ils soient recherchés pour soi-même ou offerts à l'Autre. Toucher ainsi du doigt à la perfection du mélange des couleurs en Yin/Yang...

Reviendrait alors sûrement un jour le "Tu es moi et je suis toi" mais illuminé d'une si profonde découverte: celle de l'Unité et de l'interdépendance des choses et des êtres.

Ces affirmations sont, en effet, des vérités mais seulement si elles sont éclairées d'une prise de recul ultime. Nous ne sommes rien et nous sommes tout en même temps! Dans ces conditions: point d'attachement possible, pas plus que de destinée.

Tout se simplifie, s'épure, et l'on sort des schémas d'attente, de but ou de performance. En amour, il ne peut y avoir de compétition et la recherche d'un but inclus presque toujours celle-ci. Se tiennent peut-être ici les trois écueils du couple: 

-L'attente que l'on projette secrètement sur l'Autre. -L'obtention d'un but parfait. 

-L'attachement

Merveilleusement, en s'ouvrant ainsi, s'est offert à moi le don infini que l'Univers dispense à nous aimer en pleine conscience. En fait, j'apprends à ÊTRE au quotidien. Sans but, il ne peut subsister que la simplicité.»

Adélaïde:

«Longtemps j'ai vécu dans l'inquiétude alors que ma vie était tout à fait confortable: en couple, avec deux enfants, un travail, des amis, une bonne santé... J'avais comme tout un chacun de nombreuses peurs. La peur de mal faire avec mes enfants, d'être quittée par mon conjoint, de ne pas être à la hauteur dans mon travail, de ne pas avoir assez d'argent pour finir le mois, de mourir, de voir les êtres qui me sont chers finalement disparaître, de souffrir...

Puis, les années passant, une nouvelle crainte est apparue, celle du lendemain, de l'inconnu, peur de perdre ma sécurité et mon confort... et cette peur-là, à la différence des autres que j'avais fini plus ou moins par apprivoiser me collait au quotidien.

Je me levais le matin et me disais que les jours qui passaient m'emmenaient inévitablement vers du moins bien: mon corps qui vieillit, mes enfants qui grandissent, la routine qui s'installe dans mon couple, la morosité des semaines de travail qui se répètent, la mort qui se rapproche...

Ajoutés à cela les événements mondiaux, guerres, pollution, crimes, injustices, misères; ma vie n'avait finalement pas d'autre sens que celui de laisser le temps défiler dans une angoisse toujours plus grandissante, avec des moments de divertissements et de partages salvateurs mais qui ne venaient pas au final combler le vide en moi! Mon passé était passé et le futur me faisait peur, je ne vivais pas sereinement dans le présent, bref la boucle vicieuse...

Et un jour, tout a basculé. Celui que je considérais comme l'homme de ma vie est parti du jour au lendemain sans plus d'explication que le désamour, me laissant seule avec un sentiment d'injustice et de trahison très profond. Ma vie est passée de l'inquiétude au désespoir. Je n'ai pas eu d'autre choix que d'être forte, pour mes enfants, pour moi-même. 

J'ai dû vivre seconde après seconde pour ne pas me sentir étouffée par le poids de mon chagrin et de ma colère. J'essayais de trouver des réponses auprès de mon ex-conjoint, cherchais son pardon, sa culpabilité, son retour, mais rien n'est venu de sa part, rien sauf l'indifférence...

Un pas devant l'autre était devenu ma seule philosophie avec l'espoir que le temps m'aiderait, comme tout le monde me le répétait... Oui, le temps m'a aidé, aidé à me dire que je valais beaucoup mieux que de mourir de chagrin pour un homme qui ne m'aimait pas, qui n'avait pas su me préserver, pas su me demander pardon, pas su m'aimer sans condition, pas su être reconnaissant pour toutes ces années que j'avais passées à le choyer, le soutenir, l'aimer... J'ai compris alors ma valeur. Je n'étais pas ce chagrin, cette colère, ces peurs. Sans trop savoir l'expliquer sur le coup, j'ai senti que je valais infiniment plus que tout ce que ma vie reflétait jusque-là. J'ai sorti la tête de l'eau, j'ai réussi à pardonner à mon conjoint, à l'aimer malgré tout.

Ce pardon a été le point de départ de ma nouvelle vie. Un sentiment de paix et de joie inédit est venu m'habiter. Tout autour de moi a changé. Les synchronicités se sont mises à se multiplier, les gens à être plus chaleureux, mon environnement à s'améliorer, une nouvelle énergie habitait mon corps, une connexion au Divin, un ressenti de totalité, une ouverture inédite au monde invisible...

À travers les livres, je me suis rendue compte que ce que je vivais, correspondait à un Éveil spirituel, puis j'ai vu ici sur internet que j'étais loin d'être la seule à vivre cela.

Depuis, j'évolue de jour en jour, en essayant de regarder mes peurs en face et en remontant à la conscience d'où elles viennent, en me laissant guider par le flow de vie, en apprenant à aimer mes zones d'ombre autant que ma lumière.

Cette prise de conscience m’a montré que mes relations amoureuses reflétaient mes croyances. Me libérant de mes conditionnements, la rencontre avec Yan devenait alors possible. En parallèle nous avions cheminé vers notre souveraineté individuelle, tout devenait alors possible à deux dans une volonté commune de continuer main dans la main ce perfectionnement spirituel


https://www.le-couple-alchimique.com/

 


 





samedi 25 septembre 2021

Le miroir dans nos relations. Le couple conscient.

Effet miroir


« L’inconscient d’une personne est projeté sur une autre, de sorte que la première accuse la seconde de ce qu’elle réalise en elle. Ce principe est d’une telle universalité que nous serions bien avisés, avant de critiquer autrui, de nous asseoir et de réfléchir à savoir si ce n’est pas à nous qu’il conviendrait de jeter la première pierre.»
Carl Gustav Jung.

Cette semaine, nous allons tenter d'explorer certains mécanismes inconscients qui peuvent être à l’œuvre dans une relation en général et de manière encore plus exacerbée pour une relation de couple dans laquelle les sentiments et les attentes sont bien souvent démultipliés.

Comme à l'habitude, nous allons partir de nos propres expériences passées, et encore parfois présentes, pour tenter d’éclairer notre propos.

Tous deux pensons que plus nous faisons un chemin en conscience, plus nous nous élevons spirituellement. À contrario, plus nous sommes dans le mécanisme de l' «action/réaction», comme peuvent par exemple l'être les enfants par manque de maturité, plus le risque demeure important de rester prisonniers de schémas limitants voire anxiogènes.

Dans ce cheminement, la victimisation sera proscrite et nous prendrons alors l’entière responsabilité de ce que nous ressentons face à une situation vécue.

L’Autre ce miroir de moi-même.

De plus, très souvent, l’autre n’est pas ce que nous pensons qu’il est ! Dès lors, nous sommes constamment en train de faire des projections et nous voyons chez notre alter-ego ce que nous sommes nous-même. Tout l'effort consiste dans un premier temps à la prise de conscience d'une telle situation. Cela peut s'avérer si difficile tellement nous avons fonctionné ainsi depuis notre tendre enfance....

Alors, plus qu'il ne le faut, nous tombons dans la facilité de projeter nos tristes ténèbres sur l'autre ! Tant et tant de fois avons-nous tous préféré voir sur notre binôme nos propres travers....

Nous voilà alors englués dans le jeu de perfection du miroir que l'on se refuse à voir !

Chaque fois que se présente une problématique, il nous faudrait plutôt prendre en considération que nous en sommes aussi la cause et qu'elle est là afin d'être résolue.

De la sorte se dévoile à nous, individuellement puis collectivement, la meilleure des solutions qui, refoulée, ne ferait que s'accentuer. Chacun, bien souvent, préfère une fois encore, persévérer à se précipiter à l'extérieur d'une quête qui ne se déroule presque toujours qu'au dedans. 

Trop systématiquement,  nous complaisons-nous dans le rôle de l'infirmière ou du chevalier blanc, et ainsi à s'acharner de vouloir sauver les blessures de l'autre quand elles disent suffisamment que nous devrions commencer par nous occuper des nôtres. Peut-il y avoir un salut sans l'acceptation, même tardive, à chacun de se regarder tel qu'il est ? Probablement pas non !

Partant de ces constats, les relations peuvent largement s'éclaircir et devenir de formidables moteurs d’évolution personnelle. Si nous décidons de dépasser la notion de conflit et de regarder en soi ce que chaque dispute, chaque malentendu, chaque émotion provoquée par le comportement de l’autre viennent  toucher en nous, nous allons pouvoir remonter à la conscience tous ces mécanismes qui nous régissent. Bien sûr aussi sortir du mode automatique, libérer l’autre de nos projections, lui permettant d’être pleinement lui-même et d’être aimé comme tel. En fait, retrouver notre souveraineté en étant beaucoup plus aligné à notre lumière qu’à notre ego qui se sent toujours jugé, rabaissé, abandonné, rejeté, mal-aimé, mal compris…

Bref nous grandissons et devenons mature émotionnellement parlant.

"Le plus souvent, les problèmes que l’on a avec les autres ne sont que le reflet de ceux que l’on a avec soi-même."
Omraam Mikhaël Aïvanhov

Comment mettre en lumière ces mécanismes internes ?

Nous allons chacun vous donner un exemple concret touchant des problématiques qui nous sont propres.

AdélaïdePour ma part, j’ai longtemps eu un rapport à la nourriture déviant. Ayant fait un chemin de conscience vis-à-vis de cela, je sais que j’ai parfois encore tendance à me remplir de nourriture lorsque je ressens un vide par exemple, ou que je mange trop par gourmandise ou parce que j’écoute d’avantage mon mental que ma petite voix intérieure par peur de manquer.

Si Yan me fait la réflexion «Tu n’as plus faim, et tu continues de manger, tu devrais arrêter» et que je suis en mode automatique, je pourrais lui répondre «en quoi ça te regarde, es-tu dans mon corps pour savoir mieux que moi si j’ai encore faim ?» Ma première réaction pourrait être l'agacement vis à vis de Yan.

Dans cette réaction, je nie sa bienveillance initiale qui me fait cette réflexion pour m’aider à aller plus loin dans mon cheminement,  mais en plus, je peux lui jeter la faute au visage «Occupe-toi de ce qui te regarde.» voire «t’es vraiment sournois pour venir me dire ça, tu te prends pour qui?».

Comme il appuie là où ça fait mal, selon mon niveau de conscience, je peux réagir de manière virulente. Je pourrais alors provoquer un conflit et de mon côté, m’enfonçant dans ma problématique, décider en plus de le provoquer par un jeu sournois en mangeant tout et n’importe quoi.

Si je prends à présent cette même réflexion sous l’œil de la relation miroir. Cette phrase ne me fait pas plaisir car elle montre une partie de moi que je tente tant bien que mal de me cacher à moi-même. Yan met alors en pleine lumière mon travers.

Si je suis en conscience, je regarde aussi cette partie que Yan me montre en étant authentique avec moi-même. «oui, il a raison, je m’arrête (ou je continue et j’essaierai de faire mieux la prochaine fois)»

Je peux alors le remercier de m’avoir aidée à me permettre d’être vigilante dans mes automatismes.

Dans cette situation, ce n’est pas Yan le problème qui amorcerait un conflit. Le problème, c’est moi avec moi-même et la réflexion que Yan m'expose cette problématique au plein jour.

YanDe mon côté, j'ai développé dès mon plus jeune âge une certaine rigueur qui peut parfois dévier en une forme de rigidité. 

Ayant, très tôt, été attiré par la philosophie et la spiritualité, j'en ai développé une certaine exigence morale à mon propre égard que j'ai tendance à vouloir quelque peu imposer aux autres. Il m'est parfois difficile de comprendre pourquoi les gens ne sont pas plus rigoureux envers eux-mêmes jusqu'à finalement risquer de me penser au-dessus d'eux ! Lorsque j'ai encore ce comportement, Adélaïde est toujours là pour me rappeler des choses que je sais pourtant déjà mais qui demeurent difficile à inclure à ma pratique. Comme savoir faire preuve de plus de tolérance et de magnanimité. Si je me laisse aller au mode «Pilotage automatique» alors, je risque bien de me braquer et de vouloir lui reprocher sa trop grande tolérance. À l'opposé, si je me rends compte et accepte que chacun est là pour faire son propre chemin et que je ferais mieux d'être plus à l'écoute et diplomate, alors non seulement cela travaille ma problématique mais de plus rend bien plus service à l'autre…

Chacun de nous deux y trouve ainsi son compte en tentant d'aller explorer le chemin arpenté par l'autre... Et d'identifier clairement les zones d'ombres persistantes en soi... et son partenaire.

La voie de l'évolution de conscience suppose la déconstruction de nos constructions mentales et de nos conditionnements, encore une fois le couple reste une belle possibilité de s’élever main dans la main si les deux partenaires sont dans la même quête et sont réellement prêt à se remettre en cause et à communiquer. Cependant toutes les relations peuvent être éclairées à la lumière de ce miroir avec chaque personne rencontrée.

Qu'est-ce qui m'agace chez l'autre? Pourquoi cette parole me touche? Pourquoi le comportement de l'autre me provoque cette émotion?

Autant de questions qui peuvent nous aider à éclairer nos propres zones d'ombres... Lorsque nous sommes entièrement "illuminés" seul l'Amour subsiste, les émotions se transcendent alors en sentiment et en paix intérieure inébranlable...Tout un programme !

Adélaïde et Yan.

https://www.le-couple-alchimique.com/




samedi 18 septembre 2021

L' Amour absolu dans un regard partagé.




Un avant-goût d’éternité.

Il y a quelques années, il me fut donné d'expérimenter une singulière capacité: la puissance du regard.

Je connaissais alors ce que l'on nomme communément une relation d'âmes sœurs avec une amie particulièrement proche. Bien qu'il n'eut jamais été question de relations sexuelles, il fallait bien se rendre à l'évidence quant à la force et la puissance énergétique qui circulaient entre nous ! Une nuit, il me fut ainsi offert de deviner le gigantesque potentiel délivré par le regard. (Chapitre 24 Les maladies du Bien)

En fait, ce n'était qu'une confirmation puisqu'ayant pu la mesurer sur moi-même. À la vingtaine et suite à une expérience de décorporation, de retour dans mon propre véhicule d'incarnation, il me fallut plusieurs minutes pour reconnaître ma personnalité au travers du reflet de mon propre miroir ! Cet apprentissage fut plus que surprenant et m'avait montré tout ce qu'il peut se jouer au-delà de la personnalité qui pointe au fond des yeux !

Une expérience hors du commun en couple.

De la sorte, je compris assez rapidement que cette capacité serait à explorer à deux.  Ma rencontre avec toi, Adélaïde, semblait parfaitement offrir ce possible et je te le proposais donc presque naturellement. Il ne fallut que quelques échanges téléphoniques pour que je m'engaillardisse à te dire ceci : «En se tenant l'un en face de l'autre et en fixant nos regards, nous pouvons transcender les ego et ouvrir une porte sur le Tout.»

Sans trop de surprise, tu acceptais immédiatement de tenter l’expérience ensemble...
La connexion me semblait déjà si forte que tout paraissait se dérouler dans une belle simplicité.

En conséquence, la première fois que nous nous lancions c'était, contre toute attente, en visioconférence !
À cet étonnant succès, nous nous promettions de réitérer sitôt face à face mais surtout en chair et en os. Nous étions alors bien conscients du potentiel qui s'ouvrait là.
Quelques jours passés et nous nous retrouvions chacun assis d'un côté d'une petite table. Mains dans les mains, nous réitérions donc l'aventure.

Il ne suffit que d'une poignée de minutes afin que la personnalité ancrée à nos regards ne s'efface peu à peu. J'étais aussi progressivement qu'irrémédiablement attiré par ce point bien précis que l'on désigne comme étant l'emplacement du troisième œil. Mon attention se trouvait aimantée entre tes deux yeux faisant littéralement fondre ton aspect physique. Une sorte de flou oculaire se faisait naissant pour laisser avantageuse place à une grande acuité spirituelle

Dès lors, ta personnalité s'évanouissait tout autant que les formes précises de ton visage. La matière semblait alors se liquéfier en laissant place au seul essentiel... En fait, à la seule vérité profonde de l’Être ! Une très étrange sensation s'accolait alors à cette déconstruction égotique : j'entrais en toi et sentais sans erreur possible que tu pénétrais en moi au même instant !
Un effet de vases communicants mais surtout communiants pour tout dire !
Là, ni envie ni besoin mais surtout aucune possibilité de se présenter autrement à toi que parfaitement tel que j'étais ! Rien n'aurait su rester caché ou dissimulé à ton énergie qui s'imprégnait en mon for intérieur.

La réciproque demeurait absolument parfaite et fort singulièrement aucune gêne ne paraissait s'emparer de nous. L'âme à nu, nous nous livrions l'un à l'autre et encore au-delà !  Que peut-il y avoir -au-delà- pourrait on se demander ? Rien de moins que le Tout !

La voie tantrique.

C'était bien là une merveilleuse entrée en matière à ce que j'identifiais comme le tantrisme véritable ! Car oui, selon moi, la voie tantrique ne pouvait point être réduite à la seule dimension de la sexualité. C'est probablement un des travers pris par son importation sous nos latitudes occidentales...

Le tantra, c'est avant tout un mode de vie, d'apprentissage mais essentiellement, et en premier lieu, de déconstruction de l'ensemble de nos schémas mentaux.

À compter de cet instant, la porte s'ouvrait à un couple conscient.... Rien de moins !

La découverte du monde énergétique.

De mon côté, j’avais fait des expériences de connexion à distances qui s’étaient avérées totalement extraordinaires. Elles présentaient la capacité d’accueillir en moi l’énergie de l’autre et de laisser danser les flux d’Amour entre nous.

Des expériences assez déstabilisantes parce qu’elles étaient vécues avec des hommes dont je n’étais pas amoureuse comme on l’entend ordinairement !

C’est le fait d’être en présence (dans l’instant présent) qui permettait cet état d’Amour sans sentiment et en parfaite Êtreté. Je n’en avais pas tout à fait conscience à l’époque et cela avait donné du grain à moudre à mon mental.

Avec toi, Yan, il était clair que j’allais pouvoir vivre cette connexion en couple et de manière consciente. De plus, en toute sécurité et en confiance. À ta rencontre, tout devenait possible puisque tu étais toi-même en cheminement spirituel et avais toi aussi expérimenté des liens d’âme à âme auparavant (chapitre 24 Les maladies du Bien).

Yeux dans les yeux.

L’expérience du regard m’était alors inconnue mais c’est aussi naturellement qu'assurée que j’acceptais de la vivre à tes côtés.

Comme une méditation partagée, les yeux ouverts, les limites de nos corps ont rapidement fondus pour ne faire place qu’à une émanation énergétique.

Je n’étais plus Adélaïde, mais une conscience observant une autre conscience.

Les contours de ton visage s'estompaient jusqu'à presque disparaître. Seuls tes yeux continuaient de scruter dans ma direction. Je découvrais alors qui tu es au plus profond de ton être, de la lumière mais j’apercevais aussi les voiles encore présents dans ton énergie. J'apprenais ainsi combien l’ego colle à la peau tout autant qu'il imprime notre essence.

Sans jugement, sans notion de temps, sans crainte, nos corps étaient là, main dans la main, nous n'étions plus deux individus mais un Tout. J’appréhendais de la sorte cette sensation nouvelle que de  pouvoir créer, ensemble, une troisième entité !

Il fallait se rendre à l'évidence : nous nous tenions là, au cœur de cet espace que nous venions de produire en conscience.

Au sein de ce lieu, pas de mensonge possible, de masque ou de faux semblants. S'y tenait la pureté de l’instant dans la pleine présence à l’autre. C'était cela qui nous était offert !

Pas de nudité, pas de caresse, de baiser, de paroles, de désir... juste être présent l’un à l’autre dans la magie d’un regard échangé.

L’infini des possibles à deux.

Nous n’en étions alors qu’aux prémices de notre relation mais le ton était d’ors et déjà donné.

Depuis le début, tu m’avais fait part de ton profond intérêt pour la philosophie du Tantra.  

De mon côté, je n’en connaissais rien mais je me souviens que tout ce que tu me racontas alors alluma une flamme en moi. Cela me parlait, me faisait vibrer, m’attirait.

Néanmoins, j’avais tellement encore à travailler sur moi ! Sur l’acceptation de mon corps ou de mes peurs vis-à-vis de la sexualité en général. Le chemin me paraissait bien long et difficile pour pouvoir toucher à cette totalité à deux... C’était sans compter que lorsque l’on ne cherche pas, que l’on reste simple et dans le cœur : alors on trouve des trésors... Et ce y compris dans un simple regard échangé !!!

Chères lectrices, chers lecteurs,  nous vous invitons vous aussi à faire cette expérience du regard, en couple ou avec un.e ami.e, une sœur... quelqu’un de confiance. Si cela ne donne pas de résultats immédiats, recommencez-la à plusieurs reprises, sans but ni attente, toujours dans la simplicité d’un moment profond et partagé à deux.

Adélaïde et Yan. 

Vous pouvez retrouver toute notre actualité sur le blog mais aussi sur la chaine Odysee sur laquelle nous vous proposons une vidéo récente qui vient notamment compléter cet article: Au delà des attachements.

Les fées de SERRE
https://www.le-couple-alchimique.com/


samedi 21 août 2021

La nuit noire de l'âme. #flammes jumelles

 

les fées de SERRE


Cette semaine, dans cet article écrit à deux plumes, nous souhaitons vous partager notre ­point de vue sur ce qui est communément appelé «La nuit noire de l’âme».
Nous allons donc partir de notre propre expérience et de nos ressentis pour éclairer cette notion à la Lumière de notre état de conscience actuel.

La chute comme électrochoc à un réveil possible

Yan : Pour ma part, j’ai presque toujours pensé que pour découvrir qui l’on est vraiment, il fallait savoir toucher ses propres limites intérieures et extérieures. C’est donc à l’aulne de mes quarante ans, alors que j’étais rendu au bout d’un chemin à la logique destructive, tout autant humainement, professionnellement mais surtout sentimentalement, qu’il me fallait nécessairement transmuter cela sous peine de sombrer corps et âme…. Mes relations d’avec la mère de mes enfants étaient devenues si anxiogènes que je me tenais sans cesse au bord d’un gouffre dépressionnaire ! Elle avait bon rôle de me rappeler qu’elle ne m’avait jamais demandé de «croire en ses promesses» et je sentais que tout ne pourrait qu’aller de mal en pis… Dès lors, il fallait ici et maintenant sabrer la corde au bout de laquelle j’allais finir par risquer de me pendre… J’avais le sentiment d’être rendu à un moment clé de mon existence tels ces temps où l’on se sent parfois absolument perdu, comme au bout du rouleau. Des temps où l’on a fait ses choix en conscience mais finalement emplis d’inconscience… Des temps qui vous déposent au fond d’une impasse d’où l’on ne peut sortir que les pieds devant ou par le dépassement complet de soi !

Sonnait donc, après de nombreuses années de recherches sur le sens de la vie et le pourquoi de ma présence ici-bas, l’heure d’une introspection sans concession aucune. Je me décidais à partir seul et en très haute montagne pour une contrée propice au recueillement radical et libre de toute forme de distraction ! Ces lieux absolument reculés que sont le Haut Himalaya en hiver sauraient, sans faille, remettre en question mes errements passés. Mon jeu de questionnements avait ainsi fini par porter un fruit mature mais aussi au goût particulièrement amer ! Je m’interrogeais donc de la sorte: «Mon existence pouvait-elle se résumer à mon travail, mes possessions ou autres désirs de pouvoir ? Mais surtout à mon terrible échec et ma désespérance sentimentale ?» Je préparais donc mon sac à dos afin de m’arracher d’un quotidien devenu totalement anxiogène… J’avais enfin décidé de partir à la découverte de soi… Peut-être même du Soi.

Se relever et en sortir grandi

Ce périple esseulé et coupé du monde allait m’offrir une voie d’entrée plus radicale que jamais à mes expériences introspectives. Grâce à ce périple en solitaire, j’étais sur le point de découvrir combien l’on peut grandir, avancer et évoluer au-delà de toute attente. Combien cet apprentissage viendrait réveiller mes forces intérieures. Les seules capables de me trans-porter au-delà de l’impasse où mes choix m’avaient rugueusement déposé. C’était ce dépassement de soi, aussi bien physique que moral, qui pouvait libérer les possibles semences à ma sérénité et à ma plénitude tant intérieures qu’extérieures… Découvrir le silence absolu, me connecter aux forces démesurées de la Nature, expérimenter la solitude et me regarder face à face sans échappatoire faisaient éminemment partie du programme… J’allais y trouver la force de concentrer toute mon énergie à ma propre réalisation. En premier lieu, je devrais apprendre à me pardonner mes égarements passés, à m’aimer moi-même -seul sentier possible à l’amour des Autres- à ouvrir la lumineuse voie à un possible couple conscient et tellement d’autres choses encore…

Sortir de son statut de victime et transcender la souffrance

Bien que cette aventure très haut perchée eut des allures de rite initiatique, elle ne m’épargnait en rien la nécessité de descendre jusqu’au plus profond de moi-même. De retour dans mon foyer, mes méditations himalayennes esseulées ne semblaient pouvoir m’être d’aucun secours ici. J’entrais bel et bien en dépression bien que me le niant à moi-même. Au bout d’une dizaine de jours sous anxiolytiques -seule source à un semblant de sommeil possible- je prenais conscience combien cela ne résoudrait jamais mes sombres problématiques. Ils les masquaient trois ou quatre heures avant de les libérer d’une manière qui me semblait encore plus féroce. J’avais ce sentiment de tomber au fond d’un précipice noir qui demeurait sans fin. Cela en devenait presque palpable comme de sentir mon corps plonger dans une abîme infinie. Les petites pilules se trouvaient précieusement remisées dans ma table de nuit et semblaient, dans les moments les plus intenses de ma déchéance, me hurler de les ingurgiter sans plus attendre. De courage et de témérité, il ne me fallut point en manquer au cœur de ces nuits intensément désespérantes !
Déjà bien avancé sur des chemins de spiritualité, guidé par le Christ et le Bouddha, me fut finalement offert ce mantra qui allait sauver ma vie : «Rien n’existe vraiment. Tout n’est que constructions mentales…». Je me mettais alors à faire tourner mentalement cette ritournelle, même à haute voix parfois, et ce des milliers de fois dans le fond de mon lit. Seul mon total épuisement terminait de m’emporter vers un relatif sommeil. Ce n’était assurément pas que des mots mais une limpide vérité qui me propulsait vers un détachement de soi et surtout du mental-ego se présentant toujours comme le seul propriétaire de mon intériorité… J’amorçais là un déconditionnement radical de toutes mes croyances qui me vaudrait, certes bien tardivement, tant et tant de flots de larmes sur mes joues demeurées sèches de dureté durant des années ! On pourrait encore en noircir des pages afin de décrire le processus de remontée vers la surface. Des paliers de décompressions obligatoires sous peine d’y laisser sa peau aux fulgurantes accélérations de remontée parfois subitement suivies de puissants coups d’arrêts. Rien ne m’était épargné… En fait, je finissais d’expérimenter que c’était moi seul qui ne m’épargnais rien dans ce monde d’intériorité auto-créé. Car, c’est cela toute la puissance de notre pouvoir d’incarnation ! Mes états anxiogènes ne subsistaient qu’en mon sein et nullement à l’extérieur. Certes, la séparation radicale de mes enfants existait vraiment, tout autant que l’annonce du cancer de ma mère ou encore mes difficultés professionnelles. Pour autant, ce que l’ensemble de ces événements produisait sur moi n’appartenait tout justement à personne d’autre qu’à mon intériorité mentale dans sa rumination perpétuelle.
Se chuchotait alors à mon esprit ce proverbe tout droit venu de l’Himalaya dont je redescendais à peine : «Si le problème a une solution, il ne sert à rien de s’inquiéter. Mais s’il n’en a pas, alors s’inquiéter ne change rien». Les enseignements qu’il m’avait divulgué prenait tout leur sens et toute leur valeur.

Et après?

J’aurais encore à en arpenter des sentiers solitaires mais seulement intérieurs ceux-là avant de devenir l’écrivain que je suis devenu aujourd’hui. En vous proposant mes ressentis et mes découvertes chaque mois depuis le tout début de l’aventure «Présences magazine», rien ne compte plus, désormais, que de partager mon chemin ascendant en tentant d’éclairer celui des Autres… Un leitmotive s’était lentement dessiné que celui de remettre l’Humain au cœur de toutes nos démarches quotidiennes ! Je continue chaque jour d’assimiler combien il est essentiel de prendre soin individuellement et collectivement des êtres lumineux que nous sommes TOUS. Depuis cette fameuse «traversée de la nuit noire de l’âme» et comme sur des chemins de traverse, je ressens que le temps est venu pour chacun d’entre nous de laisser refleurir ses rêves et ses envies de bonheur simple.
Que l’ensemble des êtres vivants puissent trouver la paix et l’Éveil en tous temps et en tous lieux.

Le saut quantique

Adélaïde :

J’ai moi aussi connu ce fond du trou où il nous semble impossible de sortir tellement la déchirure fait mal et vient mettre à vif nos plus profondes blessures.
Au départ du père de ma fille, c’est tout mon univers qui s’est écroulé avec cette candeur d’avoir cru être aimée d’un amour inconditionnel indestructible.
Le réveil était aussi brutal qu’inattendu pour moi.

En sortant de cet état de chagrin, en parvenant à me pardonner et à pardonner à la personne qui m’avait fait si mal, j’en suis sortie métamorphosée. Ce n’était pas une transformation conséquente à une action mais bien un saut quantique rendant obsolètes toutes mes réactions passées et même une partie de ma personnalité.

Un jour que nous marchions dans la rue mon fils me dit:
«Tu souris tout le temps maman, même sans raison, tu vois bien les gens dans la rue tirent tous la gueule, toi tu as toujours le sourire aux lèvres».
Je n’ai alors su quoi lui répondre, simplement que j’étais en paix et heureuse naturellement.
Je n’y ai pas pensé sur le coup, mais j’aurais dû lui dire combien de fois j’ai pleuré intensément, laissant mes larmes nettoyer chaque parcelle de mon âme embrumée, et qu’à présent, oui, elle pouvait briller.

L’important ce n’est pas le but mais le moyen

Après des mois et des mois de colère, de tristesse, d’incompréhension, de désarroi, de solitude… j’avais su rentrer en résilience et voir la Lumière.
Cette expérience, comme pour Yan, fut un électrochoc qui m’a permis de voir bien au-delà de ce monde de matière et de toucher à la dimension spirituelle de la vie. Mon corps s’en trouvait totalement chamboulé, capable à présent de ressentir véritablement la vibration de l’Amour et la paix intérieure.
Ce choc n’était donc pas la fin de mon monde, mais bien le prélude à un nouveau monde complètement différent de celui que j’avais vécu jusque-là. Bien sûr au moment de cette traversée, je n’avais absolument pas compris le cadeau que cette «épreuve» venait m’apporter.

La nuit noire de l’âme, pour moi, c’est ce moment où on perd tous ses repères. Où les solutions manquent. Où on n’a simplement plus d’autre alternative que de lâcher prise, d’accepter ou de sombrer.

Au cœur de ce silence profond, qui se fait dans ces moments-là, il est alors possible d’écouter son cœur, d’entendre sa petite voix, de suivre son intuition.
«Ne mérites-tu pas mieux ?» me susurrait-elle.
Prise de conscience soudaine: oui, je méritais mieux ! Non, je n’allais pas rester à me morfondre pour un homme qui n’avait pas su me considérer. Oui, j’allais répondre à l’appel de mon âme.
Je ne souhaitais pas une seconde de plus endosser ce costume de victime qui me limitait, me tenait clouée au sol quand tout mon être m’enjoignait de m’envoler et de déployer mes ailes.
Cette décision fut le premier pas qui m’aida à sortir de ma «nuit noire». Il y en a eu beaucoup d’autres ensuite à initier et il en reste évidemment encore pour retrouver l’éclat intense et initial de mon âme.
Seulement, quand parfois il m’arrive encore de visiter mes ténèbres, à présent je ne m’identifie plus à cet ego qui a mal. Je reste spectatrice et regarde du haut de ma conscience du moment ce que cela m’apprend de tout ce qu’il me reste à lâcher, guérir, épurer…

La souffrance est-elle nécessaire à toute transcendance ? La question reste posée.


Si vous souhaitez y apporter votre réponse, n'hésitez pas à laisser votre commentaire, nous envoyer un mail ou venir nous voir sur les marchés de centre Bretagne pour échanger sur ce sujet de la nuit noire de l’âme.
À la joie de vous retrouver...

Adélaïde et Yan. 

https://www.le-couple-alchimique.com/

#Nuit noire de l'âme #dépression #burnout