lundi 29 novembre 2021

La méditation de la marche. Partie 2. #Perfectionnement. #Tantra.

Chères lectrices et chers lecteurs,

En ce jour, je vous propose découvrir un texte de Daniel Odier issu de son livre "Tantra" qui illustre parfaitement ce que je me propose de vous transmettre dans une nouvelle dé-marche après votre première séance d'initiation à la méditation de la marche. (Lien texte sur l'initiation).




"Devï s'avançait dans la forêt, je la voyais comme l'image d'un film au ralenti, toute l'harmonie de son corps s'engageait dans la marche. Je tentai de l'imiter et je réalisai aussitôt combien mes mouvements étaient saccadés. Les muscles n'avaient pas l'habitude de fournir un effort constant, une balance parfaite, une présence de chaque pas, dans la pleine Conscience de toute la mécanique corporelle qui rend la marche possible, de la plante des pieds qui touche progressivement la terre jusqu'au balancement des bras.

-Lenteur est chose divine. Nous en avons perdu l'habitude. Lenteur, régularité, harmonie des mouvements et déjà la Conscience se met en place, le corps commence à jouir de la moindre chose, l'attention est alerte. Nous recevons la pleine fraicheur du monde, nous communiquons, nous ouvrons nos sens à la plénitude. La Conscience des trente-six tattva c'est l'apprentissage de la restauration complète de nos liens avec l'univers, en partant des éléments de base et en arrivant jusqu'au divin. Il est indispensable de palper la réalité du monde dans son intégralité sans quoi toute quête spirituelle est illusoire. Être intégralement présent à chaque chose qui traverse notre Conscience, à la plus banale et la plus répétitive de nos expériences, est la porte de l'éveil. Le tantrisme ne rejette rien, tous, tous les processus corporels et mentaux sont du bois que nous ajoutons au grand feu qui consume l'ego et nous fait entrer de plain-pied dans l'absolu. Cette forêt dans laquelle nous marchons, c'est l'absolu. Il n'y a aucune frontière entre les phénomènes et l'absolu, ils se compénètrent totalement. Ceux qui ignorent cela cherchent l'absolu en s'éloignant du phénoménal. Ils s'imposent toutes sortes d'austérités. Ils craignent la réalité et cessent de jouer avec la vie pour la subir comme un châtiment. Leur Conscience se fane comme une fleur coupée de ses racines. Dans le tantrisme, nous mettons sans cesse en jeu l'intégralité de l'être humain sans faire de distinction entre le pur et l'impur, la beauté et la laideur, le bien et le mal. Toutes les paires d'oppositions se dissolvent dans le divin. Les pulsions les plus sombres, les capacités les plus sublimes, personne n'en est dépourvu. Nous commençons à communiquer avec le divin quand nous acceptons totalement le spectre complet de nos pensées et de nos émotions. Toute beauté a sa part d'ombre en essayant de la retrancher, nous nous asséchons. Lorsqu'en toute chose on ne voit qu'une seule et même énergie divine, la Conscience ne peut plus s'égarer, la sadhana s'enrichit de la globalité de l'expérience et non plus de fantasmes de pureté, de réalisation spirituelle, de force ou de grandeur qui sont inconsistants. Se nourrir de pureté, c'est comme se nourrir d'un lait dont on aurait supprimé toutes les qualités nutritives. Ceux qui sont sur cette voie deviennent des êtres secs, leur seule chance de survie est d'aller tyranniser une Conscience joyeuse et ouverte au monde.

Dès que Devï eut évoqué ce sens de la complétude, je réalisai combien j'étais moi-même obsédé par de telles idées de pureté, d'accomplissement. Dés le début de mon ouverture à la spiritualité orientale, je m'étais forgé une espèce d'idéal factice qui ne pouvait pas cohabiter totalement avec le fonctionnement de mon esprit. Les tiraillements, les souffrances que j'avais su ressentir, la dichotomie qui existait entre le désir et la réalisation, la quête sensuelle du monde et l'ascèse, avaient provoqué en moi le gommage de ma part d'ombre. Soudain, au contact de Devï, je sentais remonter ce vieux stock de sentiments refoulés. J'eus l'impression d'un grand dégagement de négativité que la forêt absorbait et me mis à respirer violemment, comme si ce remue-ménage interne laissait soudain une place vide qui permettait aux poumons de trouver un nouvel espace.

-C'est bien, laisse tout cela revivre, respirer, participer. Il n'est rien qui ne puisse servir au tantrika. La respiration retrouvée est la clé à l'ouverture de la paix et de la joie...."

Voilà donc ce que je me propose de tenter de vous faire découvrir aussitôt que l'initiation à la méditation de la marche aura été intégrée en vous et que vous pourrez y voir clairement qu'il n'est alors question que d'un rai de lumière sous la porte...

Cette porte, je ne l'ouvrirai jamais à votre place car elle ne peut être entrouverte que par vous-même mais je peux néanmoins vous aider à en saisir la poignée afin que vous puissiez marcher au devant de vos propres profondeurs que vous aviez jusque là peut-être feint de ne pas voir.... 

C'est un chemin de vérité à soi et au Soi qui s'ouvre alors et vous offre la possibilité de reconnecter votre Conscience.... LA Conscience !!!

Pour me contacter, merci d'utiliser le formulaire de contact en haut à droite de cette page.

Portez-vous bien en tous temps et en tous lieux.

Yan. 

Tantra


 

 

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