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lundi 28 mars 2022

Le pouvoir des mantras. #OM


Mental de singe..... Oui, j'ai bien dit de «singe» !!!
C'est ainsi que les bouddhistes nomment les pensées omniprésentes qui harcèlent de façon incessantes nos esprits. Mon souvenir reste intact à la découverte de sa représentation dans le temple d'or de Patan au Népal. Les larges chaînes enroulées autour de son cou ne pouvaient pas mieux manifester les pesantes charges que nous acceptons inconsciemment de traîner au quotidien. Le dit singe tenait entre ses mains son propre cerveau tel un symbole à l'abandon inconsidéré de notre propre esprit
 
Les fées de SERRE     
 
Dès la fin de la petite enfance, la moulinette du mental finit, aussi progressivement qu'insidieusement, de s'installer en nous et cela si profondément que nous n'y voyons rien! Devenus adultes, englués dans nos activités incessantes, nous ne trouvons mieux que de combler les quelques espaces libres par du "divertissement"....  

Tout précisément le divertissement à l'éloignement de ce que nous sommes en réalité!

Lors de mes périples solitaires dans le Haut-Himalaya -hymne à la reconnexion à soi- je croisais chaque jour des personnes psalmodiant le plus fameux des mantras
«Aum mani padme hum»*.

«Car laisser le pouvoir au mental de singe, c'est se déconnecter de la Réalité...»

Elles tenaient fermement leur mala enroulé autour du poignée, égrainant chaque perle à la récitation des compatissantes paroles. J'y décelais quelque chose de l'ordre du fanatisme voire de l'aveuglement. Sans doute était-ce moi qui faisait preuve de la cécité dont je les affublais!!! 
Il m'a fallu fort longtemps avant de capter le sens de la dite pratique et d'en découvrir les vertus. Pour cela, il nécessitait que je comprenne ultimement qu'il n'y avait rien de religieux ici! Comme l'ensemble des pratiques du bouddhisme vajrayaniste, celle-ci n'était donc qu'un outil à la dépollution du mental!  
Transpercer le voile de l'apparence, il le fallait afin de comprendre les puissants mécanismes au nettoyage intérieur qui se présentaient au travers de cette pratique. A l'aulne des mantras ou autres prières se jouait ici un exercice tellement plus subtil que je ne l'aurais jamais imaginé! Assurément identifié avait été ce «ron-ron» permanent du mental ego et de son monologue intérieur! Car oui, nous sommes presque tous habités par sa petite chanson encombrante.... 
Si encombrante et permanente que nous avons cessé de nous rendre compte qu'elle n'est pas ce que nous sommes à la racine de notre lumineuse nature! Elle s'enclenche au réveil exactement comme lorsque nous tournons la clé de contact de notre automobile. Nous appuyons sur l'embrayage et passons les vitesses, actionnons les clignotants, tournons le volant, freinons, accélérons.... Tout cela, nous le faisons dans l'inconscience la plus totale et y ajoutons donc le fameux divertissement, au cas où nous retrouvions conscience de l'instant présent, par le biais de l'auto-radio.
  
Belle allégorie à nos modes de fonctionnements permanents et quotidiens! 

Il sonne là telle une évidence combien nous pouvons transposer cette inconscience à la conduite de notre véhicule roulant d'avec celui de notre propre véhicule d'incarnation! Car laisser le pouvoir au mental de singe, c'est se déconnecter de la Réalité. Celle du si prestigieux et recherché «Instant présent». Si précieux est donc le titre du best-seller de Ecquart Tolle, «Le pouvoir de l'instant présent». 
 
Les fées de SERRE
 
Il est bien fâcheux d'avoir à le reconnaître mais c'est trop souvent en traversant des expériences de souffrances physiques et morales que nous nous trouvons à même de reconnecter notre esprit à la dite présence! Être présent... Au présent... En présence de soi puis du Soi... Voilà donc toute l'Histoire qui nous prend et nous tient tous!

«Le mental se nourrissait ainsi des folies insatisfaites qu'il avait lui-même créé!...»

Au creux de mes interminables marches de très haute montagne, je découvrais la souffrance physique, chargé de mes quinze kilos, mais surtout délesté en oxygène! A jamais gravée dans ma mémoire, je me souviens de l'expérimentation du moment présent qui m'y était âprement donnée.
Extrait
 
«Mon cœur cherche dès lors une porte de sortie à une cage thoracique définitivement trop étriquée pour recevoir de tels battements.... Guère plus de dix pas ne servent à me voir produire longue halte. Je dois me faire tellement violence pour qu'il n'en soit pas ainsi. Allez! Toutes les cinquante empreintes et je serai déjà mon propre héro. Plus question de réciter des mantras à haute voix... C'est juste impossible. Pas même mentalement car chaque millimètre de vaillance intérieure est rivée sur mes accablantes godasses».
 
Car oui, altitude montante et oxygène descendant, j'avais compris là le pouvoir du mantra.... Je le sortais souvent de ce que j'avais pris soin de nommer ma boite à outils spirituels
A plus de dix mille kilomètres du Finistère, je traînais encore avec moi le poids de mes soucis quotidiens. Ils me suivaient partout mais je pouvais faire la profonde découverte de leur omniprésence dans ces terrifiques montées escarpées.  

Ma solitude, le silence, l'absence de divertissement, la difficulté physique et morale, toutes concouraient puissamment à démasquer l'usurpateur en costume d'apparat.... 


Seule la parfaite répétition des paroles compatissantes et d'amour des mantras arrivaient à extirper de ma tête le sournois ronronnement du petit ego. A cela même, il finissait par trouver parade et, laissant ma trop légère vigilance aux récitations se faire, arrivait à s'installer en arrière plan! Je n'étais, encore une fois, plus réellement dans le présent! Le mental se nourrissait ainsi des folies insatisfaites qu'il avait lui-même créé! 
Que dire des cohortes de peurs, craintes et autres mésestimes de soi qu'il produit de la sorte par ricochet! Quel parfait cercle vicieux
En filigrane des mantras se distillait donc l'apprentissage au seul remède possible: celui de la vigilance à soi. La découverte de l'instant présent, c'est aussi et surtout celle de l'introspection. De voir venir le mental ego et de le raccompagner jusqu'à la porte de sortie... 
Pour mieux, soit dit en passant, le voir revenir par la fenêtre puis le conduit de cheminée puis par la moindre petite fente dans le mur de votre maison «moi»! Et vous n'avez pas même encore pris conscience du large souterrain qu'il a construit pour revenir par le sous sol!!! Nom de code de celui-là : l'inconscient! A ce rythme, quand sommes-nous vraiment et totalement «moi» en vérité?!

«C'est un drôle de fardeau que de s'introspecter à chaque instant...»

J'expérimentais donc la puissance du mantra qui par sa récitation concise, attentive et déterminée érodait progressivement la prise de pouvoir dictatoriale du mental! Évanouie la fausse impression de fanatisme religieux bornée et obstinée au profit de la compréhension médicative de sa pratique! Amoureusement épaulé par cet outil spirituel, nul besoin n'est de traverser les affres de la souffrance physique ou morale! Au lendemain du franchissement de ce haut col himalayen, la lumière se faisait sur des années entières d’entraînements spirituels
A son franchissement, j'y avais fait ce constat immédiat: 

«C'est un passage. Que dis-je, assurément la porte d'un rite initiatique».
  
Me venait alors ceci
«Après tant d'efforts consentis, de distances parcourues, de cols franchis, rien ne semble plus sonner pareil. Des hauteurs, des largeurs, des profondeurs, des grands écarts, il ne reste plus qu'une réalité: celle de l'intériorité. L'ensemble de mes voyages, ces interminables marches, courses à pieds ou treks aux longs courts m'ont finalement ouvert une porte. Ce second voyage solitaire au pays des neiges éternelles vient de me l'offrir. C'est un royaume entier qui se dessine et se livre. Tout est enfin là. L'Everest, le désert du Sahara, le pôle nord, la forêt amazonienne, les voilà soudainement tous en mon propre sein. Si ces lieux énergétiques et esseulés sont propices à la découverte de cela, qu'il en soit ainsi. ---- Alléluia----».
 
Il me fallait, dès cet instant, apprendre la vigilance à soi et ce de façon constante. Vous penserez sans doute que c'est un drôle de fardeau que de s'introspecter à chaque instant mais que dire du poids incommensurable du mental de singe qui vous interdit le retour à vous-même?! 
N'est-il pas le plus pesant des boulets à la re-conquête de soi? Pratique venant, on se rend compte combien cela est plutôt aisé et léger d'être vigilant à tout se qu'il se passe intérieurement. Affûté tel un athlète de l'esprit, nous finissons par voir arriver nos pensées envahissantes dans toutes les situations et sous tous les déguisements à paillettes qu'elles peuvent porter. Il n'est pas dit qu'elles n'arrivent pas à vous faire penser, dire et même entreprendre des choses que vous auriez préféré éviter mais force sera de constater que vous êtes finalement en conscience....
  
Le pilotage automatique est ainsi régulièrement dés-enclenché et vous permet de progressivement sortir du mode permanent du type «Action/Réaction». 
  
Cette prise de conscience là, c'est la persévérance du mantra qui me l'offrit. A la fin des récitations intérieures, antibiotiques au ressassement mental, s'échappaient des plages de calme salvateur et jouissif. Le petit ego ne baissait certes jamais les bras, trouvant faille à l'entrée cérébrale. Néanmoins, l'esprit peut apprendre à se ressaisir lui aussi! Hé hop! En offrande bienveillante aux possibles sombres ruminements: une nouvelle déclamation de mantras... Si certains le nomme aussi «saint calpa» ou plein d'autres choses encore, peu importe du jeu des mots. Libre à vous d'inventer le votre pour extirper le bonimenteur egotique! Il vous faut juste ne jamais franchir le pas conduisant au fanatisme car seule compte finalement la bienveillance et l'amour que vous arriverez progressivement à vous portez à vous-même. A l'offrande que vous vous faite de re-trouver votre merveilleux «instant présent». Mantras ou autres prières telles le «Notre Père» et le «Je vous salue Marie» peuvent trop facilement devenir un bête ânonnement de mots vidés de toute leur substance compassionnelle! Ainsi, des années de récitations sans conscience ne vaudraient pas une seule et unique prière, ou mantra, vibrant d'amour et de bonté
Nous l'avons dit, ces pratiques sont des outils à la dépollution mentale et lorsqu'il n'y a pas de clous à clouer, à quoi bon s'acharner à garder son marteau à la main en tous lieux?! 
Gardons alors toujours à l'esprit de rester simple et tempérant en tous temps!
En guise de conclusion, je m'en viens à vous livrer mon propre mantra
«Je suis un être d'amour et de lumière et l'ensemble de mes pensées compatissantes se réalisent dans la matière...» et mon petit ego y trouve du grain à moudre... croyez-moi!
Je vous souhaite le meilleur en tous temps et en tous lieux.

Yan SERRE.
Rédigé le 10/09/2019.

Extraits issus de mon livre «Népalsolo Tome2. La révélation de soi.»
Version vidéo: Le pouvoir du mantra  

Notre boutique: https://terrevada.sumupstore.com/

Sachez que j'ai décidé d'abandonner mon travail salarié depuis 2013 afin de vivre de ma seule écriture tout en ayant choisi de rester libre et indépendant des grandes maisons d'éditions et des multinationales

Je vous propose donc de découvrir mes ouvrages, tous autobiographiques, en me contactant directement.

En effet, tout comme la télévision aurait pu être le plus fantastique outil à l'évolution et au partage entre humains, internet a aussi basculé dans le contrôle, le pouvoir du dieu argent et même la surveillance de masse. Ainsi, nous avons fait le choix délibéré de remettre l'Humain au cœur de tout et de privilégier les échanges directs, sincères et chaleureux... sans site internet!

Mille mercis pour vos soutiens et partages.

Fraternellement,

Yan. 

https://www.le-couple-alchimique.com/



Népalsolo. Yan SERRE


Om mani padme hum :
« C'est fort bien de réciter le mantra OM MANI PÉMÉ HOUNG mais tandis qu'on le récite, encore faut-il penser à sa signification, car la portée de ces paroles est vaste et profonde. La première, OM, est composée de trois lettres - A, U et M. Elles symbolisent le corps, la parole et l'esprit du pratiquant; mais dans le même temps, elles symbolisent le corps, la parole et l'esprit purs et glorieux d'un Bouddha. Le corps, la parole et l'esprit impurs peuvent-ils être transformés en un corps, une parole et un esprit purs, ou sont-ils entièrement séparés? Tous les Bouddhas sont au départ des êtres comme nous qui, en suivant la voie, sont devenus des Éveillés. Le bouddhisme ne prétend pas qu'il y ait quelqu'un qui, dès l'origine, soit sans défaut et possède toutes les bonnes qualités. Le développement d'un corps, d'une parole et d'un esprit purs vient graduellement de l'abandon des états impurs, qui sont ainsi transmués en états purs. Comment cela se fait-il? La voie est indiquée par les quatre syllabes suivantes. MANI, signifiant joyau, symbolise les moyens de la méthode - l'intention altruiste d'être illuminé, la compassion et l'amour. Tout comme le joyau est capable d'éloigner la pauvreté, de même l'esprit altruiste d'éveil est capable d'écarter l'indigence, ou les difficultés, de l'existence cyclique et de la paix solitaire. Pareillement, tout comme le Joyau exauce les désirs des êtres sensibles, l'intention altruiste de devenir illuminé accomplit les souhaits des êtres sensibles. Les deux syllabes, PÉMÉ ou PADMÉ, signifiant lotus, symbolisent la sagesse. Tout comme un lotus sort du limon sans être souillé par la boue, de même la sagesse peut vous placer dans une situation de non contradiction, alors qu'il y aurait contradiction sans posséder la sagesse. Il y a la sagesse qui réalise l'impermanence; la sagesse qui réalise que les personnes sont vides d'existence substantielle ou d'existence se suffisant à elle-même; celle qui réalise le vide de la dualité, c'est-à-dire de la différence d'entité entre sujet et objet; et la sagesse qui réalise la vacuité de l'existence inhérente. Bien qu'il y ait différentes sortes de sagesse, la principale d'entre elles est celle qui réalise la vacuité. La pureté doit être acquise par l'unité indivisible de la méthode et de la sagesse, symbolisée par la syllabe finale HOUNG, OU HÛM, qui traduit l'indivisibilité. Selon le système des sûtras cette indivisibilité de la méthode et de la sagesse se réfère à la sagesse affectée par la méthode, et à la méthode affectée par la sagesse. Dans le véhicule Mantrique, ou Tantrique, la référence porte sur la propre conscience dans laquelle la forme globale, à la fois de la sagesse et de la méthode, constitue une identité sans différenciation. En termes de syllabes-germes des cinq Bouddhas conquérants, HOUNG est la syllabe germe d'Akshobya - l'Immuable, le non-fluctuant, qui ne peut être en rien perturbée. Ainsi, les six syllabes OM MANI PÉMÉ HOUNG signifient qu'en fonction de la pratique d'une voie, qui est l'union indivisible d'une méthode et d'une sagesse, vous pouvez transformer votre corps, votre parole et votre esprit impurs en corps, parole et esprit purs et glorieux d'un Bouddha. II est dit qu'il ne faut pas chercher la bouddhéité hors de soi; les matériaux pour y parvenir se trouvent à l'intérieur. Maitreya l'a dit dans son « Sublime continuum du Grand Véhicule » (Uttaratantra), tous les êtres ont naturellement la nature de Bouddha dans leur propre continuum. Nous avons en nous-mêmes le germe de la pureté, l'essence de Celui Qui S'en Est Ainsi Allé (Tathâgatagarbha), qui doit être transformé et pleinement développé en bouddhéité. » 

Om Mani Pémé Houng - Om Mani Padmé Hûm


Source: Le seigneur du Lotus blanc, Le Dalaï-Lama, par Claude B. LEVENSON, Paris,
Édition lieu commun, collection le livre de poche, 1987, pp. 239 à 241.


lundi 13 décembre 2021

Le Divin ou rien ! #Foi


En ce jour, j'ai l'immense joie de vous partager le second chapitre de mon livre intitulé "Les maladies du Bien". Je sortais à peine de la terrible expérience de la mort d'un être proche qui laissait en arrière de lui toute une famille en deuil... Ma souffrance en fut alors si intense que j'en avais perdu la foi en le Divin qui avait pourtant accompagné mon existence depuis mon plus jeune âge!

"Bonjour, je m’appelle Jacques". C’était de cette manière, tout simplement et comme naturellement, qu’il vint aux devants de moi.

Il n’y avait aucune explication rationnelle quant à l’acceptation d’engager une conversation avec celui-ci plus qu'un autre. Tous ceux qui s'étaient présentés, je les avais envoyés valser. Cette fois, je me laissais approcher. Très rapidement le sujet de prédilection devint ma révolte envers Dieu. Mon esprit débordait de cette rancune muette, vindicative et froide. M’entretenir du Très–Haut ne faisait qu’aggraver la situation. Au sérieux du sujet, Jacques semblait y associer son investissement total et sans concession.

Tel un chercheur d’or, il tamisait l’ensemble de mes réflexions pour en extraire l’infinitésimale quantité de métal précieux restante.Y en avait-il seulement encore? Cette attitude était aussi curieuse que déroutante pour moi qui ne faisait aucun effort afin de demeurer agréable. Discrètement, Jacques pénétrait néanmoins les profondeurs de ma colère. Quelle singulière forme de dévotion que de donner autant de sa personne à un être pareillement indifférent que distant! Je m’engageais là sur une voie dont je ne savais presque rien, persuadé de ma grande force et de mes capacités. Nonobstant, je me retrouvais rapidement malmené face aux aptitudes de mon interlocuteur. Il avait quasi réponse à toutes mes interrogations négatives quant aux vicissitudes présentes ici-bas.

Il mettait à mal la totalité de mes jugements que j'avais jusqu’ici invariablement trouvés si bien fondés. Le mystérieux inconnu faisait preuve d’un optimisme à toute épreuve. Il gardait indéfiniment un regard positif sur les horreurs de cette terre et de ceux qui s’y affairaient.

Cet orpailleur de l’esprit était ni plus ni moins en train de vanner ma haineuse sédition. Jacques incarnait le parfait pendant à ma subite véhémence contre le Divin. Sa foi demeurait, sans équivoque possible, indéfectible. Là où les maladies classiques s’attaquaient aux défenses immunitaires, les siennes semblaient assaillir l’ensemble de mes fortifications égotiques.

Elles étaient pourtant aussi suffisantes que fières d’elles-mêmes. Incroyablement, je prêtais bien plus de résistance à ses beaux assauts que je n’en aurais trouvé à observer mes propres virus d’autosatisfaction! J'aurais sans doute aimé me rendre -inconsciemment- à l’évidence. Pouvoir me livrer sans condition préalable et déposer, séance tenante, l’ensemble de mes armes.

Au lieu de cela, je me décidais à tout tenter afin d’avoir le dernier mot. Je mettrai en œuvre la totalité de ma mauvaise foi pour contrer l’attaquant. Je trouverai dès lors de «bonnes excuses». Me persuaderai encore et toujours que le difficile parcours de mon enfance m’exemptait de certains devoirs. J'en avais suffisamment soupé de mauvaises expériences dans ma courte vie! À mes yeux, elles me donnaient ce droit impérieux d’être celui que j'étais devenu. Après avoir surmonté tant d’épreuves infantiles, je me sentais fort tout autant qu'altier. J'étais au-dessus du lot!

Mes capacités, je les avais conquises à la sueur de mon front et ne devais surtout pas rougir des privilèges que cela me donnait. J'allais les défendre coûte que coûte. Après tout, que chacun profite de ses droits selon ce qu’il lui est dû, me disais-je. Qui pourrait mieux savoir que moi ce que j'avais traversé pour en arriver là? Qui serait en mesure de venir me dire où j'en étais et ce que je méritais? Serait-ce cet inconnu sorti de nulle part? Ce Jacques, avec ses belles sentences moralisatrices et son questionnement quasi infini? D'où remettait-il en cause mes solides fondations?

Je ferai valoir l’intégralité de mes acquis et ce de toutes mes forces, j'empêcherai l’assaillant de s’immiscer dans mes défenses internes. Non et non! Je ne lui devais absolument rien et ne voyais vraiment pas pourquoi j'aurais dû me rendre à cet individu. Jacques ne semblait toutefois pas l'entendre de cette oreille. Peut-être même considérait-il comme une mission que d’entrer de plein fouet dans le gras ventripotent de mes pensées égoïstes?

M’interpeller de l’intérieur et sans relâche, ne laisser aucun recoin où me dissimuler, paraissait être sa priorité. Toute forme de répit aurait pu me consentir le loisir de cacher des zones d’ombres restées inaccessibles. Cela même, il n’y consentait apparemment pas!

Pourquoi avais-je ce sentiment de ne pouvoir m’échapper? D’être tellement mis à nu que mon «soi» en était livré. Aucune de mes mauvaises fois répétées ne tenait devant son questionnement aussi aiguisé qu’une fine lame de rasoir. Son argumentaire se révélait illuminé de droiture. Comment était-ce seulement possible? En à peine quelques tours tardifs de caserne, il avait imprégné mon esprit de toute part. Il me mettait dans l’impossibilité d’ignorer ce que cela était en train de bouleverser en moi. Quand bien même j'estimais donner le change en m’efforçant de rester de marbre, à l’intérieur tout était sans dessus-dessous.

Je subodorais même combien Jacques voyait limpidement au travers de ma prétendue muraille. Malgré mon apparence sereine et calme, rien n’y faisait. Me maintenir à flots ce faisait pourtant au prix de tant d’efforts! L’amour propre, si l’on peut l’appeler ainsi, me poussait à continuer de croire que j'allais reprendre la main. Que diable! Lui tenir tête était devenu totalement indispensable, surtout vital, afin de préserver mes intérêts. Pourquoi tout abandonner là, comme ça, pour rien et sur le champ?

Je traversais une tourmente ô combien difficile avec la perte de mon grand père tant aimé. Je m’étais déjà tellement battu pour rester à la surface, ne pas sombrer et il me faudrait céder inconditionnellement ce bel édifice! Rien ne devait laisser suinter, qu’il puisse même s’agir d’une hypothétique autosatisfaction, d’une fierté mal placée ou d’un léger sentiment de supériorité.

Non! Je ne consentais pas à céder ne serait-ce qu’un petit bout de ce terrain que j'avais si chèrement gagné. Je pouvais bien me résoudre à l’écouter, à entendre ses arguments mais j'allais assurément me défendre et livrer inventaire de tout ce que j'avais affronté de par le passé. C’était une magnifique lutte d’arrache-pied qui m’avait conduit jusqu’ici et j'étais persuadé d’être un jeune homme particulièrement brillant. «Pas question de brader ma maison «Moi» ni d’offrir une partie de ce jardin si bien clôturé tout autour» me murmurais-je secrètement.

Je resterai aussi agréable que possible, et même courtois, face à ce cambrioleur spirituel. Pour autant, je ne le laisserai assurément pas sucer ma substantifique moelle. Je venais de réussir à balayer la terreur inattendue que Jacques avait semé dans mon for intérieur.

J'identifiais clairement les menaces que cette attaque virale faisait peser sur moi. J'en avais même analysé chaque donnée. Verdict clair et sans appel. Je n’avais plus rien à craindre dès lors! Après tout, il ne s’agissait pas d’une guerre ou d’un combat mais simplement de partager des avis différents, d’éventuellement aller jusqu’à la confrontation d’arguments contradictoires. Retourné au calme et à la solitude de mon lit, j'étais toutefois assailli par des légions de questions.

Pourquoi réagissais-je intérieurement comme si Jacques m’avait violemment pris à parti? Pourquoi m'accrochais-je à ce sentiment d’avoir été presque bafoué voire humilié?

Je me devais d’y réfléchir en profondeur et de tenter de comprendre pourquoi je m’étais senti si méchamment bousculé? Était-il si légitime de me retrancher et de défendre mes positions avec tant de véhémence? Tant d’expressions guerrières ne pouvaient-elles vraiment dissimuler qu’un simple sentiment de gêne? Et si cela cachait vraiment quelque chose de bien plus insidieux et que je ne voulais pas m’avouer à moi-même? Peut-être percevais-je Jacques tel un chevalier prêt à me désarçonner?

La nuit porterait conseil… Je l'avais laissée faire son œuvre. Il en fut vraiment ainsi et bien au-delà de ce que j'aurais pu redouter. Le royaume des rêves restait, quoi qu’il arrive, celui de l’inconscient. Là, il pouvait y produire tout ce que bon lui semblait. Le bougre ne s’en priva pas et livra une nuitée de fantasmagories détestables. Des songes balafrés de scènes pornographiques orgiaques des plus repoussantes m’avaient possédé. Réveillé de bon matin, je m’étais complètement recroquevillé. Très étrangement, j'avais repris les forces nécessaires pour contre-carrer Jacques!

Plus question de le laisser s’immiscer dans mes lignes arrières et, rapidement, lui prouver qu’il ne m’avait pas impacté. Je voulais me montrer intact car fort et sûr de mon fait. Néanmoins, au secret de mon cœur, je m'en trouvais non seulement terriblement touché mais surtout en plein dans le mille. Me l’avouer était devenu une nécessité qui seule permettrait de ne pas perdre la face. Il me fallait impérativement identifier au plus vite la vilaine blessure à panser. En étais-je vraiment capable? Cette dangereuse fêlure traduisait-elle une réalité cachée? Laquelle? Pourquoi? Comment avais-je pu me la dissimuler depuis si longtemps? Profondément bousculé et chamboulé, j'acceptais, ou plutôt me sentais obligé, de me remettre en question. Aussi implacables et impeccables que puissent paraître mes raisonnements et démonstrations, Jacques en avait toutefois eu raison. Cela semblait n’être qu’une plongée aisée jusque dans mes citadelles intimes.

Le reste (incommensurable reste) d’orgueil et de fiertés mal placés qu'il me restait devait alors se concentrer à donner le change. La quantité de bêtises accumulées durant tant d’années devrait bien suffire à me faire tenir les quelques jours restants des classes. Avec un peu de chance et de malices, j'en demeurais certain, je tiendrais le coup. De retour vers Jacques, j'allais faire front tout en admettant au plus profond de moi combien je me savais touché.

Impassible, comme sûr de son fait, Jacques ne concédait rien aux démonstrations égoïstes que je croyais pourtant si bien travesties. J'avais cependant mis là tous mes meilleurs soins pour qu’elles ne puissent être démasquées! L'air fumé des doux parfums de fleurs de lilas frémissait à mes narines. Il marquait surtout la clôture d’un nouveau tour de caserne m’ayant d'avantage mis à mal! Tel un véritable péripatéticien, j'en apprenais tant et plus sur mon propre compte à chaque circonvolution. Mon égoïsme s’effritait peu à peu là où Jacques avait davantage démonté, l’air de rien, un pan de mon illusoire forteresse. Ma propre suffisance me sautait aux yeux, sans échappatoire possible, me laissant face à moi-même. Je pouvais ainsi me voir, et comme jamais, tel que j'étais!

Avec une sérénité certaine, Jacques avait l’art singulier de continuer à démanteler mes arguments fallacieux. Il me montrait ce que je pensais, avec certitude, être le seul à savoir me concernant. Mon égocentrisme était en totale liquéfaction et me laissait dans l’incapacité de m’énerver. Il m'avait rendu prisonnier de mon propre jeu: prise de conscience soudaine de ces années gâchées et passées à construire un édifice sans fondement et complètement bancal.

«Cette frêle construction: c’est moi!» m’avouais-je assez péniblement. Un petit «Je» tout étriqué et rabougri se contemplant si majestueux et beau. Voilà... Le château for(t) est en flammes! Pont levis abaissé et chaque petit soldat de mes cellules tentait de fuir. Les traîtres… Ils souhaitaient se rendre sans résistance aucune. Mon grandiloquent général «Moi» s’acharnait alors à organiser une ultime contre-attaque. Et ce, quand bien même la cause de l’envahisseur paraissait complètement entendue.

«Maître, ceci est l’œuvre d’un sauveur contre lequel il ne reste rien à faire» hurlait ma vulnérable petite armée! En ridicule despote des lieux, j'ordonnais la fermeture immédiate de la grande porte. Je me tenais droit devant, en rêvant soudainement et surtout très secrètement, de voir ma forteresse se transformer en monastère. Les combattants y deviendraient moines déclamant tous:

«Écoute Jacques, car c’est ton vrai Moi qu’il te fait voir et entendre pour la première fois».

En guise de réponse, je menaçais de les fusiller pour haute trahison. J'organisais la contre-offensive immédiate ainsi qu'une tentative de déstabilisation de l’adversaire… Mon bon Jacques, tu la recevais encore et toujours sans colère ni signe d’agacement. Tout juste la démontais-tu avec une facilité totalement déconcertante. Absolument battu à plates coutures, je ne pouvais plus trouver refuge nulle part afin de cacher mon démesurant faux amour de moi-même. Tout devenait aussi limpide que de l’eau de roche. Il ne subsistait alors que deux solutions. Soit nier en bloc dans une mauvaise foi infinie afin de prendre la fuite lâchement. Soit, tout justement, admettre et ne plus rien me cacher à moi-même, ni à toi qui avait réussi à provoquer ce fantastique séisme!

Je pouvais là, finalement, m’ouvrir à quelque chose de totalement nouveau et de radicalement inconnu. Immédiatement, la peur reprit le dessus au détriment de la sage reddition. J'allais échafauder une troisième voie. Elle était probablement désespérée mais je m’entichais à continuer d’alimenter cet illusoire combat.

Je restais prisonnier de mon jusqu’auboutisme.

Il me fallait infiniment jouer de l'ensemble des subterfuges possibles et imaginables afin de ne pas capituler. Tout était bon afin de résister encore un peu et ce dans le seul espoir de trouver, enfin, une faille dans la lumineuse armure de Jacques. Pourtant, de faille je n’en débusquais point! Arrivé au sommet de mon art mensonger, tu n’eus d’autre solution que de me mettre face à mes turpitudes internes et de m’imposer un choix sans concession. Il était temps de rendre les armes ou de m’enfuir.

Mon éclaireur de conscience ne me laisserait plus lui tendre d’inutiles et futiles pièges. Déjà presque un mois que tu faisais preuve de patience et de magnanimité à mon égard pour ne plus avoir à en faire d’avantage.

Tu avais assurément compris combien j'étais prêt à prolonger ce vilain jeu indéfiniment. Se tenait là mon unique solution afin de ne pas prendre la bonne décision: celle de tout reconnaître et d’engager un changement réel et sans détour. Je tenterais évidemment de t’amener insidieusement sur quelques pentes savonneuses, l’air de rien.

Tu ne t’y laisserais point prendre, évidemment. Tu attendais bien d'avantage qu’une réponse… Un engagement! À compter de cet instant, ce serait le silence ou la reconnaissance: celle de laisser re-rentrer le Divin dans mon existence. Rien de moins!

Tes paroles avaient dérouillé en moi des rouages si grippés que je n’en connaissais pas même l’existence. L’huile bénite de tes arguments avait pénétré en profondeur la mécanique égotique qui m’animait depuis si longtemps. Maintenant le travail de lubrification bien engagé, je savais les temps pliés et révolus. Les belles fortifications n’étaient plus qu’illusions. S’engageait le combat duel d’un vieux Moi renfrogné se refusant sans cesse à toute réforme. Qu’allais-je faire de cette belle recherche de la virginale nouveauté? Mon Dieu que le poids de mon quotidien était soudainement devenu lourd!

Mes pesants travers avaient fini par réussir à passer pour du confort là où ils forçaient un déploiement d’énormes subterfuges et de mensonges. C’était pourtant ma seule voie possible au fallacieux travestissement de moi-même. L’onction avait été si puissante qu’elle en arrivait à s’attaquer à mon inconscient.

Dans le tréfonds de mes songes vint s’immiscer ton action. Elle provoquait des nuits particulièrement agitées au creux du dilemme de ma nécessaire capitulation. En me réveillant, il n’était nul besoin d’être psychanalyste pour comprendre que la lutte venait en droite ligne du choc des mots reçus. Cette gangrène bénéfique m’avait finalement gagné en conquérant l’ensemble de mon être. Je ne voulais plus d’une de ses journées supplémentaires à tout faire pour donner le change. Dans chacun des déguisements altruistes de mes phrases, tu avais ponctué ta venimeuse bonté....

Les maladies du Bien!

Pour moi, il était grand temps d’y faire succomber la totalité de mes vieux habits. «Allez Yan, allume donc le bûcher expiatoire!» La prise de conscience devenait soudainement aussi fulgurante qu’inéluctable. À bien y réfléchir, c’était un véritable honneur que tu m'avais rendu là. En venant à ma rencontre, tu avais pris le temps de m’écouter, de me parler et de me comprendre. Dès lors, tu faisais offrande de la plus lumineuse chance qu’on ne m'ait jamais donnée: me transformer de l’intérieur pour ne plus seulement paraître mais Être!

Si adversaire il y avait, ceux de mon ego, de ma suffisance et de mon autosatisfaction figuraient en tête de liste. Le seul et véritable adversaire, c’était moi-même et personne d’autre… Absolument personne d’autre.

J'avais été, et demeurais depuis tant d’années, mon propre belligérant! Celui qui faisait entrave aux possibilités d’être vrai, de tendre au juste et bon, de rechercher l’harmonie interne et externe, c’était moi… Moi seul! 

Les fées de SERRE
Toi, que j'aurais pu si aisément et idéalement désigner comme mon pire ennemi te présentait, et je le savais mieux que quiconque, tel le plus merveilleux des amis. Personne n’avait su, auparavant, me consacrer ce temps nécessaire, cette énergie, cette patience avec autant de compréhension et de gentillesse. Maintenant, ta seule exigence appelait un brin d’attention et de reconnaissance. Jusqu’ici, tu avais donné sans rien exiger en retour. À ce jour, je n’étais toutefois toujours pas allé te retrouver. Durant les quarante-huit heures qui suivirent, nous n’échangions plus une parole. Je comprenais que si je souhaitais reprendre les échanges, il me faudrait d’abord faire preuve d’humilité.

Il fallait m’engager à jeter au feu les vieux fantômes qui tenaillaient mon corps et mon âme. Tout tenait dans un aussi destructeur que minuscule mot: vanité! Durant ces deux longues journées, je me postais à l’écart de tous, ne conversant avec personne. Je n’en entendais pas moins intérieurement ta voix et tes arguments. Je n’échappais pas plus à la tendre et aimante détermination de ton regard posé sur moi.

Tu avais clairement allumé quelque chose que je ne savais pas éteindre ni même ne pouvais. Aurait-il seulement fallu que je le veuille tellement, en y songeant avec sincérité, je savais combien cette lumière était salvatrice. Tu restais le seul à avoir su repousser aussi loin ce dont j'aurais dû avoir honte depuis si longtemps.

Qui sait si tu ne saurais vraiment m’aider à brûler mes vilaines tendances égotiques? Comment mes persistantes capacités à me mentir à moi-même et à me trouver de permanentes excuses avaient pu conduire à une telle suffisance? Il ne fallait pas refuser cette perche généreusement tendue et surtout point d’une main aussi serviable. Combien d’occasions aurais-je de me reconnaître tel que j'étais vraiment? Cela se reproduirait-il seulement un jour? Non, c’était probablement la plus éclairante chance de toute ma vie.

La refuser, ou pire la nier, demeurait l’ultime risque de ne jamais y arriver. Je me devais impérativement d’accepter, d’aller au-devant de mes propres peurs et d’enfin changer afin d’Être pleinement. La sagesse qui émanait de toi, et d’une certaine façon les soins que tu m'avais déjà prodigués, me transperçaient.

Mon empêchement devenait total. Dès lors, je ne devais plus reculer. Comment pouvais-je encore continuer de lutter, d’avoir cette mauvaise foi infinie? Ceci me desservait plus que quiconque au monde. Il était vraiment temps d’arrêter ces résistances imbéciles et de briser ma stupide surdité volontaire.

En une poignée de jours, tu avais su mettre le doigt pile sur mes endroits les plus délicats et douloureux. Tu avais fait éclater ma suffisance, mon égoïsme et mon sentiment de supériorité qui n’avaient, et je m’en rendais cruellement compte, aucune raison d’exister.

J'allais finalement capituler et me rendre sans condition préalable… Reconnaître ma défaite.

À y regarder d’un peu plus près, il ne s’agissait vraiment pas d’une déroute. Cela s’avérait être une fantastique réussite! Reconnaître mes défauts, te remercier (secrètement) toi qui les avait fait exploser en plein vol. Ne pas m’être lâchement enfui en te traitant de tous les noms, s'apparentait à une victoire. Quelle magnifique et triomphale défaite que celle-là!

J'étais évidemment encore si orgueilleux pour rendre grâce ouvertement. Discerner mes défauts n’était pas la même chose que de les voir s’évaporer… Loin s’en fallait! Néanmoins, le pas fatidique était franchi et la décision finalement prise. J'allais renouer le dialogue et la relation, avouer mes faiblesses et être maintenant autant à l’écoute que possible. Terminées les belles postures afin de me camoufler.

«Oui, tu as raison depuis le début et je le professe. J’accueille dés lors et à nouveau le Divin en mon sein et continuons sur cette voie si tu le veux bien». Ouf! C’était fait et j'avais fini par, du bout des lèvres et en service minimum, me livrer à toi. Étonnamment, ce n’était rien. Aucun sentiment de faiblesse ou de honte ne vint hanter mon intériorité et je me sentais, en cet instant précis, en paix avec moi-même. Prêt à tenter un nouveau départ. Tu reçus mes aveux avec simplicité et gentillesse. Rien sur ton visage ne laissa supposer un quelconque sentiment de domination ou d’orgueil. Bien au contraire, tu m'offris un large et sincère sourire. Cela en disait tellement long sur ta joie de me voir me ranger à tes côtés. J'étais aussi heureux que toi d’avoir pu admettre un tel passif en si peu de temps. Je croyais de tout mon cœur en mes chances de m’amender. Un sincère chemin venait de s’ouvrir au changement en profondeur. Un bon-heur quasi instantané m'envahit à l’idée de reprendre nos tours de caserne à l'approche du couchant. Cette fois, j'avais la très ferme intention de ne plus être «contre» mais bien «avec». De ne point lutter pour me cacher (vainement) mais d'éviter d'échafauder des plans dérisoires à contrer d'hypothétiques attaques qui n’en étaient pas. Enfin, et surtout, d’arrêter de me mentir à moi-même en permanence.

Quelle simple joie… Dès lors, nous partions cheminer tous deux, j'écoutais sincèrement sans déjà être en train de préparer mes phrases, tentant d’avoir le dernier mot. J'allais pouvoir poser les questions auxquelles je m’étais jusqu’ici refusé de peur que tu y perces mes failles et mes peurs. Tout paraissait d’un seul coup simplissime. Suffisait-il donc de reconnaître ses torts et ses erreurs pour les voir s’envoler? Le banal fait de vouloir changer semblait suffire à voir cela comme une affaire déjà entendue! Si j'avais seulement su que c’était aussi aisé, alors je l’eus fait depuis si longtemps! Comme libéré de ma propre emprise, je me sentais pousser des ailes.

Rien ne semblait plus facile que de tout reprendre à zéro. Envolé l’égocentrisme, disparu l’orgueil, anéantie la suffisance ou l’intolérance. Cheminant d'un même pas, écoutant et prenant bonne note tout en jouissant de l’air embaumé de la fragrance des lilas… Je savourais l'idyllique situation. Je re-vivais et n’avais jamais été si heureux de m’être autant trompé, tant débattu pour finalement en arriver là.

Les jours qui suivirent furent tout bonnement fantastiques. Comme teintés d’un sentiment permanent d’aisance et de facilité, proche d’une impression d’invincibilité. J'allais bouter hors de moi ce qu’il y avait de négatif et quand bien même la tâche semblait immense, elle était à ma portée. Je ressentais une belle sensation d'accomplissement.

La sincérité de ma quête avait, apparemment, suffi pour venir à bout de l’ensemble de mes démons. Je me surprenais en écoute, plus ouvert que jamais et à même de résoudre tous problèmes venants. S’ils s’en présentaient, alors je n’aurais qu’à les écarter d’un simple et humble revers de la main. Rien ne pourrait résister à la nouvelle et immaculée loyauté de mon cœur. J'avais gagné en ouverture d’esprit, en humanité, en tolérance. Tout au moins m’en persuadais-je... Et pourtant! Au sein de la caserne s’était constitué un petit groupe de fervents amateurs des idées d’extrême droite. Une soirée, il suffit que je les aperçoive, d’ailleurs en train d’invectiver deux autres jeunes, pour les dénigrer et vertement les critiquer. Tu pourrais ainsi voir combien j'avais déjà progressé contre la haine et le mépris me disais-je. Cependant, ta réaction fut aussi surprenante qu’inattendue.

«Qu’ont-ils de si différent de toi et à quel titre peux-tu les condamner?» me demandas-tu. J’étais totalement pris de cours et restais muet. "Voilà une preuve supplémentaire de son incroyable tolérance songeais-je intérieurement." Tout de même, je ne pouvais me résoudre à penser que sa réaction fut juste! Sans doute eut-il fallu que je demande le pourquoi du comment mais je n'en fis rien. Le vendredi soir qui suivit, je rentrais chez mon père, sourire aux lèvres et enthousiasme (candide?) à bloc. Des dizaines de questions me venaient à l’esprit et je brûlais d’impatience de pouvoir te les poser. Il fallait néanmoins attendre les retrouvailles du dimanche soir! Qui aurait seulement pu imaginer que je puisse, ne serait-ce qu’un instant, vouloir me précipiter vers une caserne militaire? Persuadé que j'avais d’ores et déjà résolu tous mes problèmes personnels, mon questionnement central se condensait au creux d'une unique interrogation: Comment être certain que l’on fait le Bien?

Harnaché de cette certitude que mes travers n’étaient plus que de vieux souvenirs, je pensais pouvoir me concentrer dès maintenant sur la question essentielle du Bien. Cette journée dominicale sembla interminable... Combien je fus heureux d’apercevoir ton visage empli de gentillesse et d’humilité en ce bout de quai!

La semaine qui s’en suivit, tu ne répondis pas tant à mes interrogations que tu me les renvoyais formulées de façons différentes. Comment avais-je pu seulement oublier cette fameuse technique de la maïeutique? Tu la maîtrisais infiniment mieux que moi qui pouvais m’enorgueillir d’avoir fait des études de philosophie. J'étais absolument incapable d’utiliser cet art dont tu ne connaissais peut-être pas même le nom mais que tu utilisais pourtant à la perfection! Une magistrale instruction supplémentaire pour l’arrogant que j'étais encore. Je retournais une fois de plus à mes leçons sans pour autant me sentir vexé le moins du monde. Je pris conscience que pour l’éradication de mes défauts, il demeurait plus de travail restant que je ne l’avais imaginé. Quant à toi, Jacques, tu savais rester simple et naturel en toute circonstance.

La simplicité nouvelle du bon vouloir m'avait, tout de même, transcendé et comme métamorphosé. Quel état de grâce! Ces huit semaines de classes préparatoires écoulées m'avaient assurément fait bien plus progresser que ces huit dernières années d’études philosophiques. Je me rendais à l’évidence que j'avais acquis des connaissances qui ne servaient finalement pas à grand-chose. Elles m'avaient surtout permis de m’autoriser un surplus d’orgueil et de vanité. Dur mais réel constat que celui-là! «Intellectuel n’est pas toujours synonyme d’intelligence» découvrais-je.

Les classes touchaient donc à leur fin et je priais maintenant pour bénéficier d’une affectation auprès de mon précieux ami. Cela aurait été absolument jubilatoire qu’il puisse m’aider à progresser au quotidien. Mais aussi à me relever si, par erreur, je venais à trébucher. Bien évidemment, il n'en fut rien! Nous allions néanmoins rester tous deux sur la capitale… N’était-ce déjà pas une chance? Très rapidement, je dus me rendre à l’évidence combien j'étais devenu totalement dépendant de toi. Je ressentais nécessairement une belle admiration à ton égard, tout aussi probablement qu’une forme d’amour!

J'avais ce curieux sentiment que si tu me comprenais si bien, c’était justement parce que tu étais sans doute passé par ces mêmes stades évolutifs. À l’actif de cet épisode, j'avais recouvré la foi en Dieu après l’avoir furtivement mais si intensément perdue! Le bilan était simple: j’avais consenti à remettre ce que j'étais en question. Engager le bel ouvrage s’imposait telle une priorité; mais surtout, j’avais fait la rencontre de quelqu’un d’exceptionnel. L’aventure ne faisait sans doute que commencer et il semblait évident que nous allions la poursuivre. L’heure de la séparation ayant sonné, je prenais un nouveau départ... Seul. Nous aurions l’occasion de nous voir ponctuellement, bien que ton affectation serait bien plus prenante que la mienne." Les maladies du Bien.

Pour aller encore plus loin, je vous propose de visionner cette vidéo: Le Divin ou rien.

Portez vous bien en tous temps et en tous lieux.

Yan. 

https://www.le-couple-alchimique.com/

#Dieu #Foi #Divin #Collapsologie #Christ #Maître #Amour
 

samedi 15 mai 2021

Croix, merkaba et Jésus Christ.

Sacré coeur Montmartre.


Lien de la vidéo.

 

Voici les deux extraits de mon livre "Les maladies du Bien" auxquels je fais allusion dans cette vidéo: 

"Incontestablement, j'affectionnais ce quartier de Paris et sa basilique à l'immense effigie du Christ. Une fois n’était pas coutume, Il apparaissait là, debout, les bras grands ouverts et rayonnant. Une image qui me seyait tellement mieux que celle d’un homme crucifié et à l’article de la mort ! À mes yeux, cela représentait bien plus dignement l’enseignement de Jésus. Une céleste retranscription de Celui qui aima tant l’Humanité plutôt que la souffrance insupportable de la croix. Je puisais de cette majestueuse icône une force singulière." 


 

"Soleil émergé de sa cachette d’Est, je me précipitais sur la route. Arrivé au parc historique de Sukhothai, je me ravissais de le trouver quasi désert. Si les vestiges y étaient certes moins nombreux que je ne l’attendais, ils dégageaient une sérénité absolue. Il fut incroyable de constater combien les représentations du Bouddha traduisaient la nature de son enseignement. J'osais faire le parallèle d’avec le Christ, presque toujours évoqué grimaçant des horribles afflictions de la croix ! Elles l'avaient mené à une mort aussi cruelle qu’injuste. À s’y intéresser de plus près, il demeurait de nombreuses similitudes entre ces deux-là : Une sagesse commune. J'avais du mal à comprendre pourquoi l’église catholique s'acharnait à tant se focaliser sur cette seule image de douleur. Elle restait finalement assez peu représentative de l’enseignement de libération véhiculée par le Christ. Il ne subsistait guère de place aux messages de fraternité et de paix dans la terreur de la croix. Certes, la souffrance acceptée pour le Salut des Hommes était primordiale mais quid de son enseignement d’amour inconditionnel? N’aurait-il pas été juste qu’il y ait plus de représentations christiques joyeuses et enjouées !" 

Sachez que j'ai décidé d'abandonner mon travail salarié depuis 2013 afin de vivre de ma seule écriture tout en ayant choisi de rester libre et indépendant des grandes maisons d'éditions et des multinationales

Je vous propose donc de découvrir mes ouvrages, tous autobiographiques, en me contactant directement.

En effet, tout comme la télévision aurait pu être le plus fantastique outil à l'évolution et au partage entre humains, internet a aussi basculé dans le contrôle, le pouvoir du dieu argent et même la surveillance de masse. Ainsi, nous avons fait le choix délibéré de remettre l'Humain au cœur de tout et de privilégier les échanges directs, sincères et chaleureux... sans site internet!

Pour nous contacter: Signal groupe privé

Mille mercis pour vos soutiens et partages.

Yan SERRE.

Rédigé le 15/05/2021.

https://www.le-couple-alchimique.com/

 

#Merkaba #Croix #Crucifix #Jésus #Christ #Bouddha #Lotus #Arbre #Catholicisme #Spiritualité #Perfection #Amour #Éveil #Nirvana #Lotus #Chakras



dimanche 3 janvier 2021

L'Ankou: le passeur d'âmes.

 


L'Ankou est devenu le symbole de la mort dans tout l'Occident depuis l'aire moderne et pourtant....

Vous connaissez tous son aspect et sa fameuse représentation sous la forme d'un squelette. Il est recouvert d'un linceul tenant dans sa main une faux portée à l'envers afin de faucher les âmes au trépas. Sa face au crâne cadavérique n'est presque point visible sous son capuchon en feutre noir à large bord. On y devine sa grande silhouette décharnée sous un long manteau obscur tout en réussissant à peine à distinguer ses cheveux longs et blancs. Sa mission: collecter les âmes dans sa charrette grinçante (ou sur une frêle et déglinguée petite barque quand il est sur le littoral).

Se présentant tel le maître de l'au-delà, l'Ankou demeure quasi omnipotent... 

 

  

Les représentations les plus anciennes le montraient armé d'une flèche ou d'une lance et non d'une faux comme actuellement et circulant de la tombée de la nuit jusqu'à l'aube accompagné de son cocher aux rênes de son chariot grinçant. Ankou est presque toujours, et à tort, confondu avec le diable alors qu'il ne représente pas la mort en elle-même mais son serviteur: son seul et unique rôle étant de récupérer les esprits des presque défunts.

Les nombreux ossuaires et autres édifices où s'entassaient de par le passé les ossements des trépassés nous rappellent la familiarité des Bretons par rapport à la mort et à l'impermanence des choses. Autrefois, les paroissiens méditaient même, comme presque naturellement, devant des crânes ce qui n'est pas sans nous ramener à certains aspects du bouddhisme tibétain (toute proportion gardée) et à leur déité nommée Yama.

 


 

L'enseignement dit « de la voie directe » chez eux étant bien plus ardue et destructrice de l'ensemble de nos constructions mentales et en particulier de notre « mental-ego ». Je me souviens encore enfant de ce mur entier de petites niches en bois qui abritaient des crânes dans la cathédrale de Saint Pol de Léon (29).... Belle piqure de rappel aux concepts suscités!

Entendre grincer les roues du « Karrig an Ankou » (nom breton du chariot) ou le croiser en chemin étaient des signes annonciateurs du décès d'un proche. L'implacable personnage nous met ainsi tous en garde contre l'oubli de la fin obligatoire de notre véhicule d'incarnation et donc de l'impermanence des choses propre aussi au bouddhisme mahayaniste. Ainsi, on trouve des sentences gravées sur les murs d'ossuaires ou d'églises des monts d'Arrée(29) comme : « Je vous tue tous » à Brasparts et à La Roche-Maurice ou d'autres « Souviens-toi homme que tu es poussière ». Il remplit en fait un rôle de « passeur d'âmes ». Une fois encore tel Yama qui ne juge pas mais fait simplement le décompte de nos actions karmiques.

L'Ankou a donc son domaine dans les Monts d'Arrée, où il règne en maître, et les âmes des trépassés sont alors sous son pouvoir sans faille. Ces esprits moribonds en chemin vers le passage d'après la mort (Le Bardo chez les bouddhistes tibétains) fréquentent et errent dans les marais, les chaos des rivières ou les recoins ténébreux de la lande bretonne. On nomme d'ailleurs le pied du mont Saint-Michel, les « marais de l’Enfer » (en breton «Yeun Elez ».


 
Monts d'Arrée
le Mont Saint-Michel. Monts d'Arrée. Finistère.

On dit aussi que l’Ankou est renouvelé tous les ans par le premier mort de l'année ou le dernier de l’année précédente. Si c'était une personne jeune, il cherchera à emporter des personnes de sa génération. Alors que si c’était une personne âgée, les anciens auront du mouron à se faire dans les mois suivants. Enfin, si celui qui tient le rôle de l’Ankou avait la réputation d’avoir été une personne froide et malintentionnée, il sera enclin à faucher le plus d'âmes que possible durant son année de règne.

S'il me tient à cœur de vous parler de cela, c'est parce que je crois voir une parallèle entre ma région de quasi naissance, le Finistère, d'avec celle d'une de mes incarnations passées: le haut Himalaya. J'ai finalement cru comprendre que vivent encore les mêmes forces et esprits du règne Minéral dans les 384 mètres d'altitude érodés des monts d'Arrée qu'aux gargantuesques 8850 de l'Himalaya. La même Énergie y subsisterait et c'est bien pour cela que j'ai tant de ressentis depuis notre emménagement entre montagnes noires et monts d'Arrée !

Alors, en complément logique, je vous propose l'extrait suivant:

« L’image que je me faisais d’un possible «Après» avait changé au cours de ces dernières années. J'apprenais, au jour le jour, à lire les secrets du monde et à méditer. Ma vision passée fut plutôt simpliste et familière. On se cantonnait à arriver en un lieu de béatitude, proportionnel aux mérites engrangés ici-bas. Elle était devenue bien plus subtile. J'avais progressivement perdu cette notion d’un jugement orchestré par un Dieu Tout Puissant. Cela au grès du fait qu’un tel jugement n’était probablement pas nécessaire.

La révélation de l’ultime nature de l’Esprit serait un passage obligé pour chacun. Or, plus nous serions éloignés du lumineux état au moment du passage et plus la désillusion serait cruelle. Là, point de nécessité d’un grand et dernier jugement. L’âme ainsi libérée de toutes ses contingences matérielles et des concepts qui y affairaient ne pouvait que se rendre à l’évidence. L’absurdité de ses actes passés lui sauterait aux yeux.

Le «Jugement» devenait automatique et immédiat, ne requérant point l’intervention de quelque puissance extérieure que ce soit. Ultime, sincère et incontournable face à face avec cette simplicité que l’on aurait dû rechercher et vouloir faire sienne en incarnation. Au creux de ce miroir sans échappatoire, l’auto sanction se délivrait seule ! La conscience se retrouvait dès lors esseulée, dépouillée et sans issue de secours possible. De s’y souscrire... Impossible ! Découvrir notre visage défiguré de nos égocentrismes, nos mensonges ou nos traîtrises... Nous y serions obligés. Au bon rôle de les avoir si bien ignorés ou camouflés durant notre existence, rien n'y ferait plus ! Ils se tiendraient implacablement droits. C'était peut être cela l'après du trépas?

De la sorte, s'expliquerait l’incroyable sérénité commune aux sages et aux saints. Lors de l’approche certaine de la mort, au plus près de ce que leurs capacités spirituelles leur avaient donné au Tout, ils s’engageaient sereinement vers la libération. Ils pouvaient même s'offrir une béatitude certaine ! Ils se savaient en route pour ce qu’ils avaient presque déjà touché du doigt : la félicité !

Ainsi, se transformer quotidiennement n’était pas si simple et je l'expérimentais parfaitement. Détricoter le tissu d’à priori qu’était mon esprit s’avérait particulièrement plus complexe qu’il n’y semblait. Fallait-il surtout réussir à le faire soigneusement ! Je retrouvais sur mon chemin ce traître de virus : le petit ego ! Celui là même qui promettait sans cesse le meilleur et semait le pire. Il nécessitait de trouver moyen à le chasser ce microbe car l’insignifiance de mon destin tenait dans ces graines de détails. 

Je ne me sentais plus aucune gêne à me tourner vers l'ensemble des différentes sagesses que cette terre avait portées. Seules importaient la profondeur, la beauté et la compassion que chaque enseignement pouvait contenir. Nous étions indéfiniment tous issus d’un primordial et même atome primitif. Contrairement à ce que j'avais pensé, devenir philosophe ne consistait assurément pas à demeurer un intellectuel ou un érudit ! L’étymologie du mot en disait infiniment plus: Amour de la sagesse !

L'intelligence se devait donc d’œuvrer à une unique chose… Le bonheur. 

Plusieurs et différentes voies pouvaient mener vers ce point avec pour seul objectif commun celui de la bonté. Ainsi, les augustes méditants, par le biais de la recherche, se dirigeaient sereinement vers la supposée «extinction». Ils demeuraient sans crainte et surtout épaulés d'une excellente préparation à la suite des réjouissances.

Par ce biais, notre karma dépendait uniquement de nos actes. On dit même que certains éveillés, par leur immense et infinie compassion, choisiraient de revenir délibérément ici bas ! Ils renonceraient à la Gloire Éternelle afin d’aider les Hommes à se diriger.... Voilà où m’avaient mené ces derniers mois réflexifs concernant l’existence de Dieu. Quoiqu’il en fut de son Existence ou pas, il était nécessaire de m'engager vers une forme de gratitude et de compassion.

Qu'importait, au final, de trouver des preuves de Sa radieuse présence?! Il fallait être bon sans avoir à le faire pour Lui plaire ou de tenter de gagner un possible paradis ! Bien se tenir une vie durant, dans la terreur et au seul but d’accéder à un Au-Delà, n’avait plus aucun sens. Les fruits spirituels ne pouvaient en aucun cas avoir pour finalité de gagner une quelconque récompense. Si Il existait, aurait-Il pu le vouloir autrement?

Un croyant «véritable», profond et loyal, pouvait-il sincèrement penser qu’un Être Suprême puisse monnayer sa Béatitude? Serait-Il heureux de voir que ma compassion ou mon amour des Autres eurent été conditionnés par l’appât d’une belle promesse? Assurément non !

Pas de gains potentiels, pas de douces et tendres promesses mais la seule envie d’Être... En plénitude !

Page 423 de « Les maladies du Bien ».  

Livre: Les maladies du Bien.

Sachez que j'ai décidé d'abandonner mon travail salarié depuis 2013 afin de vivre de ma seule écriture tout en ayant choisi de rester libre et indépendant des grandes maisons d'éditions et des multinationales

Je vous propose donc de découvrir mes ouvrages, tous autobiographiques, en me contactant directement.

En effet, tout comme la télévision aurait pu être le plus fantastique outil à l'évolution et au partage entre humains, internet a aussi basculé dans le contrôle, le pouvoir du dieu argent et même la surveillance de masse. Ainsi, nous avons fait le choix délibéré de remettre l'Humain au cœur de tout et de privilégier les échanges directs, sincères et chaleureux... sans site internet!

Pour nous contacter: Signal groupe privé

Mille mercis pour vos soutiens et partages.

Yan SERRE.

Le 03/01/2021.

#L'ankou  #Mort #Mourir #Passeur d'âme #Paradis #Enfer #Purgatoire #Âme #Bardo