lundi 27 décembre 2021

Vers la foi inconditionnelle

 

Vers la transcendance des besoins et des désirs

Bien que nous ne nous identifions à aucune religion, nous vous proposons cette fois de vous partager notre interprétation de cette parabole de Jésus dont l'enseignement nous semble être un des piliers fondateurs pour toute personne souhaitant évoluer en conscience :

«Aucun homme ne peut servir deux maîtres : ou bien il détestera l’un et aimera l’autre, ou bien il s’attachera à l’un et méprisera l’autre. Vous ne pouvez pas servir à la fois Dieu et l’Argent. C’est pourquoi je vous dis : Ne vous faites pas tant de souci pour votre vie, au sujet de la nourriture, ni pour votre corps, ni au sujet des vêtements. La vie ne vaut-elle pas plus que la nourriture, et le corps plus que le vêtement ?
Regardez les oiseaux du ciel : ils ne font ni semailles ni moisson, ils ne font pas de réserves dans des greniers, et votre Père céleste les nourrit. Ne valez-vous pas beaucoup plus qu’eux ? D’ailleurs, qui d’entre vous, à force de souci, peut prolonger tant soit peu son existence ?
Et au sujet des vêtements, pourquoi se faire tant de souci ? Observez comment poussent les lis des champs : ils ne travaillent pas, ils ne filent pas. Or je vous dis que Salomon lui-même, dans toute sa gloire, n’était pas habillé comme l’un d’eux. Si Dieu habille ainsi l’herbe des champs, qui est là aujourd’hui, et qui demain sera jetée au feu, ne fera-t-il pas bien davantage pour vous, hommes de peu de foi ? Ne vous faites donc pas tant de souci; ne dites pas : “Qu’allons-nous manger ?” ou bien : “Qu’allons-nous boire ?” ou encore : “Avec quoi nous habiller ?” Tout cela, les païens le recherchent. Mais votre Père céleste sait que vous en avez besoin. Cherchez d’abord son Royaume et sa justice, et tout cela vous sera donné par-dessus le marché. Ne vous faites pas tant de souci pour demain : demain se souciera de lui-même; à chaque jour suffit sa peine.» (Mathieu chapitre 24 verset 6 )

En substance, on nous enjoint tout juste de vivre l’instant présent sans trop (ou pas du tout) se soucier du lendemain. Sans doute aussi à ne point capitaliser en mettant de côté, en faisant des stocks bien cachés ou en les revendant contre monnaies sonnantes et trébuchantes pour finalement s’en remettre à la seule Divine providence.

Cela paraît tellement simple à comprendre mais surtout si compliqué à incarner. Pour preuve, même la sainte église catholique n’y a rien entendu en semant, moissonnant et amassant aux quatre coins du globe depuis deux millénaires. En y regardant de plus près, 99% d’entre nous tous n’en appliquent pas un mot et même si peu parmi les plus fervents défenseurs de la foi chrétienne.

Si le sens de la sentence et de la chansonnette des mots n’a rien d’ésotérique, il semble en être fort autrement du cœur et de l’esprit de cette parabole prononcée par le Christ.

De notre côté, c'est au bout d'une longue introspection ainsi que de nombreuses lectures que nous pensons seulement commencer à intégrer le sens caché de la dite prescription, avec toute sa praticité, sa simplicité... Mais surtout sa merveilleuse beauté !

En fait, on la comprend tous cette parabole mais la vivre et la vibrer c'est tout autre chose ! Nous n'osons même pas y croire tellement nous sommes tiraillés entre nos peurs de manquer de tout et nos envies de gloire personnelle qui ne sont en réalité que des paliers ascensionnels à franchir...

Nous ne nous ouvrons en grand à rien de cela de part nos conditionnements, nos blessures, notre karma, nos croyances, la force de notre ego... En vérité, ce n'est vraiment pas rien de pouvoir toucher à la simplicité véritable et à sa mise en pratique.

La plupart de nos besoins, en premier lieu, savent se faire passer pour des nécessités indiscutables (et ils le sont quand l'inconscient est à l’œuvre). Nous n'y voyons que des prérequis et des indispensables là où ils n'en sont en fait pas si nous nous en remettons au Divin comme nous l'annonçait le Christ il y a plus de deux milles ans...

Nous nous plaisons et complaisons à étudier des textes, à mentaliser et intellectualiser des notions qui ne peuvent être que vibrées. Au final, peu de personnes sont prêtes à transformer en acte des paroles avec lesquelles elles sont en accord. Cela nous demande tellement de nous en remettre et de lâcher totalement notre mental ego, de soigner nos blessures, de nous aligner à notre Lumière intérieure. Nous passons ainsi nos existences à tourner autour de notre capacité à la sainteté sans y parvenir ou même vraiment la voir ou la vouloir.


De la prise de conscience aux premiers pas de l'ascension

Quand le mental est à l’œuvre, il y a les pensées, les questionnements, les doutes, les ruminations, les projections, l’intellectualisation, les belles paroles… La liste peut très rapidement devenir si longue et nous nous laissons guider par cette voix harcelante en lieu et place de suivre notre intuition. Nous résistons au changement, ne souhaitons pas sortir de notre zone de confort bien relative et très souvent même notre Lumière nous fait peur !

C’est néanmoins du cœur qu’émanera enfin la note, le «La» de la vie transpirant le bon-heur'.

Nombreux sont ceux qui se sont tant et tant attelés à la seule lettre jusqu'à en perdre l’esprit. Lui qui en est pourtant le souffle primordial. De tout cela, l'ego spirituel peut littéralement s'emparer sans que nous nous en rendions compte avant fort longtemps.

La simplicité décrite par Jésus n'a rien à voir avec la connaissance, elle est liée à la présence à Soi dans un perpétuel moment présent : Je suis là ici et maintenant, recevant l’offrande de chaque instant. Tout devient alors un cadeau.

L’inquiétude ne peut plus se manifester lorsque nous sommes dans la foi. Tout a un sens, tout est parfait et juste et je suis à la bonne place y compris dans mes plus grinçantes expériences. C'est cette foi inconditionnelle (sans connotation religieuse) qui me permet de continuer d’apprendre et d’évoluer en conscience lorsque c’est nécessaire et que je suis prêt à le faire.

Le moment présent est toujours perfection.  

Hier et demain n’existent, en réalité, tout simplement pas !

Notre mental aime pourtant tellement s'engouffrer dans ces deux «temps» et s'y vautrer, nous empêchant de la sorte de vivre vraiment. Que dire alors des attachements, sources de multiples souffrances, et des désirs qui nous entraînent dans une fuite perpétuelle. Ainsi, nous nous éloignons de la jouissance de ce qui EST d'ores et déjà là. À bien y regarder, nous courrons bien trop souvent après un meilleur toujours hypothétique!

Suivre certains de nos désirs et rêves pour ensuite les (nous) transcender...

Si les désirs dictés par l’inconscient nous éloignent de notre êtreté, ceux suggérés par notre conscience pourraient au contraire nous en rapprocher petit à petit. Nos élans de cœur, nos rêves ont la capacité de nous transcender par l'énergie que nous y mettons et tout ce que cela nous apprend et nous fait nous adapter, nous transformer. «Qui pourra remplacer le besoin par l’envie» chantait Daniel Balavoine.

Alors, plus loin encore : mais qui pourra remplacer l’envie par la Vie ? Ajouterions-nous, là où les dites envies nous mal-mènent, nous frustrent ou nous enseignent selon que nous en soyons suiveurs inconscients ou spectateurs attentifs et conscients...

Suivons donc nos élans de cœur sans nous méprendre sur l’origine de ceux-là ! Débusquons au plus profondément de nous si c’est l’Amour ou la peur qui en sont la source et si nos désirs viennent servir la lumière ou une envie egotique qui finalement ne viendra pas nous combler, ni nous rendre plus heureux. Surtout, ne nous enfermons dans rien, surtout pas dans l'entêtement à ce qui résiste,  pas même dans la jouissance de la réussite. La voie du milieu serait un subtile mélange entre ne pas abandonner et lâcher prise.

À la suite, le renoncement à l'abondance individuelle et à une illusoire stabilité sont le prix de la paix du cœur et de sa jouissive liberté. Nous prenons alors un chemin allant bien au-delà des tourments des pensées, de la terreur du manque, de la perte, de la quête d’un bonheur pourtant déjà présent en nous quand nous le cherchons bien souvent dans des relations, des possessions, des succès, des connaissances. En fait, dans tout ce qui est extérieur et non pas intérieur!

La magie de nos incarnations nous offre tout ce dont nous aurions pu rêver du moment où nous lâchons prise sur nos désirs initiaux et que nous vibrons des qualités de cœur et d'ouverture au tout car en réalité l'extérieur n'est que le parfait reflet de nos intériorités... C'est aussi ce que nous dit Jésus dans la parabole que nous citons lorsqu'il parle du royaume de Dieu qui est en Nous. C'est à la fois simple et compliqué pour nos cerveaux humains soumis à la finitude.


Des paroles, des actes et la foi.


De cet évangile selon Jésus, il ne nous reste que poignées de certitudes comme celle de tendre à vivre simplement tel l'oiseau se levant avec le soleil, transperçant le vent de ses douces ailes, se nourrissant du seul nécessaire semé sur son chemin, caressant de la sorte les airs de ses plumes pour finir couché au déclin de l’astre de lumière.

Et quid alors de nos montagnes de désirs que nous savons si bien construire nous autres les Humains au regard de l'existence faite de simplicité de cet oiseau ?

En ricochet se révèle un enseignement profond à ce «Ne valez-vous pas beaucoup mieux qu’eux ?» dans le sens où la providence de naître «Humain» soit la plus haute et riche des chances qu’il nous soit donné de recevoir. 

Nous seuls ici-bas sommes capables de créer tout ce à quoi nous aspirons en tant que créateurs incarnés !

Cette capacité nous donne surtout le pouvoir de construire un pont entre l'instinct animal et la capacité au Divin de l'Homme... Le tout en réussissant à harmoniser l'ensemble des deux !

En substance, c'est un des frères de Jésus, Jacques, qui termine de puissamment nous enseigner en déclamant ceci :

 

«Montre-moi ta foi et je te montrerai mes actes»

 

Nous nous attardons, bien souvent, à tout dire pour si peu agir, empêtrés dans les rouleaux de l’ego mais aussi, et encore une fois, les peurs liées au manque et à la possible pénurie. Ceux où se travestissent ce que nous nommons «désirs» ou rêves et qui non contents de nous paraître normaux, nous paraissent aussi naturels qu'indispensables à une «vie bien remplie».... à la réalisation de soi. Mais de quel soi parlons-nous ? Celui de l'ego ou de l'être ?


Au-delà des désirs vient la révélation de Soi.


La modernité occidentale a permis l'offrande à la satisfaction de nos désirs les plus fous voire délirants!

Nourriture surabondante tournant au gâchis, logements luxueux et suréquipés, automobiles les plus récentes et sophistiquées que possible, attirails interconnectés de partout et bardés d'applications parfois insensées.... J'en passe et des meilleurs!

Nous aurions pu ainsi, et surtout dû, transcender tout cela et mettre nos énergies au services de l'Au-Delà mais que né-ni et plus que jamais demeurons-nous dans l'insatisfaction quasi permanente!

Que de constructions mentales et autres certitudes indéboulonnables, ils nous faut alors grignoter des feuilles jusqu'aux racines pour comprendre les rouages invisibles que masquent la prétendue normalité de nos rêves et désirs les plus fous... Nous en sommes tous si emplis en tout temps que nous n'y voyons plus un seul des symptômes! Rien ne se dévoile de l'assassinat à la simplicité qu'ils représentent jusqu'à nous transporter dans des névroses et des dépendances en tous genres.

Nous tombons dans le panneau de cette certitude qu'en l'absence de ces dits besoins, désirs et autres rêves à réaliser, nous serions en proie à une vie fade, morne et sans intérêt aucun... Ce qui est en fait vrai à un certain niveau de conscience! Il nous restera à les dépasser dans un autre car telle est la loi de l'impermanence des choses jusqu'à la possible illumination.

Ces assouvissements ne seraient donc qu'une étape, certes quasi indispensable, à la découverte de notre nature profonde : celle que l'on nomme l'êtreté... Il faudrait dès lors se servir de l'immense énergie qu'on y déploie constamment sitôt prise de conscience faite là où, presque tous, nous nous laissons pourtant prendre aux chants des sirènes de nos rêves. Telle une ritournelle permanente et sans rien y comprendre, nous nous laissons endormir par notre tête au détriment de notre cœur. L'incommensurable force énergétique disponible est alors concentrée sur la seule rumination de nos rêves si ardemment souhaités et en attente d'être exhaussés....

Vivre cette expérience est comme celle de nécessairement expérimenter les ténèbres pour comprendre précisément ce qu'est la lumière.

Nous autres Humains avons ainsi choisi de venir expérimenter la basse matière, au travers de la dualité, afin d'encore mieux appréhender la folie infinie de notre Nature profonde et véritable : Celle d'êtres spirituellement lumineux!!!

Cette parabole de Jésus nous parle avant tout de la foi inconditionnelle en ce qui Est et à l’anéantissement de toute forme de peur au seul gain du pouvoir de l'Amour dans le moment présent et de la grande beauté naturelle qui en découle..


Dans ce voyage, le chemin est le but, non le moyen.


Le temps tel que nous l'appréhendons peut être un allié précieux à cette ascension. Il nous aide à franchir des paliers de conscience étape après étape, à digérer les notions, les intégrer ou encore à apprivoiser notre ego, à expérimenter, à «échouer» pour mieux recommencer en apprenant de nos erreurs, à purifier notre cœur, à épurer du karma, à soigner nos blessures...

L'instant présent reste l'offrande perpétuelle quoiqu'il arrive et pour chacun d'entre nous tous ! Il est dès lors possible de se laisser voguer au fil de nos cycles intérieurs qui connaissent des phases d'actions à entreprendre, des phases d'acceptation aussi et surtout de lâcher prise. Viennent en complément des moments de prise de conscience, de réalisation ou d'autres de découragement... Tout est à vivre, nous amenant à nous adapter à chaque moment, guidés par notre cœur, à n'être accrochés à rien pour voguer, à vivre simplement et simplement vivre comme les Dieux que nous sommes et non plus comme des automates...


«La sagesse comporte trois étapes. La première est la connaissance acquise par l’écoute ou la lecture. Nous atteignons la deuxième quand nous nous approprions cette connaissance en prenant à cœur ses lignes directrices et en essayant de les actualiser à travers la pensée, la parole et l’action. À mesure que nous agissons ainsi, nos pensées, nos paroles et nos actes sont purifiés et la troisième étape de la sagesse, la plus élevée, apparaît.»

Ayya Khema

 

Adélaïde et Yan. 

https://www.le-couple-alchimique.com/

 
#Foi #Amour

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