vendredi 17 avril 2020

Jésus au temple.#colère


Une fois encore, nous allons nous pencher sur un épisode du ministère du Christ
Il est connu de tous puisqu'il s'agit de celui où il chassa les marchands du temple
Ce passage est d'ailleurs très retenu des commentateurs puisque c'est la seule véritable occasion d'y voir Jésus en colère!
Voici donc l'extrait en question:

Le jour où les Juifs célèbrent la fête de la Pâque était proche et Jésus se rendit à Jérusalem. Il trouva, dans la cour du Temple, des marchands de bœufs, de brebis et de pigeons, ainsi que des changeurs d'argent, installés à leurs comptoirs. Alors il prit des cordes, en fit un fouet, et les chassa tous de l'enceinte sacrée avec les brebis et les bœufs; il jeta par terre l'argent des changeurs et renversa leurs comptoirs, puis il dit aux marchands de pigeons: "Ôtez cela d'ici! C'est la maison de mon Père. N'en faites pas une maison de commerce"
Jean 2, 13-16 

Jésus au temple- Mathieu 
En premier lieu, je suppose que ce qu'il faut bien retenir est que le sacrifice des animaux au Temple était une coutume quasi ancestrale et que cette pratique demeurait non seulement légale mais même très gratifiante au yeux des offrants
  
Jésus s'est donc mis "hors la loi" en chassant les marchands et rendant leur liberté aux animaux!

Une sorte de "désobéissance civile" avant l'heure comme celle théorisée et pratiquée par Henry David Thoreau au début du 19ème mais surtout par Gandhi ou encore Martin Luther King
J'ai là le sentiment qu'il en appelle à ne pas laisser, sous couvert de lois ou de coutumes, se perpétuer des injustices ou des ignominies
De plus, n'oublions pas que Jésus ne fut jamais le Messie révolutionnaire au sens guerrier du terme que les Zélotes (par exemple) attendaient tant!!! 

Il souhaitait tellement plus de nous une réforme profonde de l'intérieur et surtout non violente...


J'y vois aussi une réflexion profonde sur notre rapport aux animaux et notre devoir d'être le plus en harmonie que possible avec le règne animal.
Le Christ ne prône-t-il pas ici, en quelque sorte, l'abolition définitive des sacrifices d'animaux!!!
Se présente là une profonde interrogation que chacun pourra se faire en son âme et conscience sur nos modes d'alimentations et la souffrance des animaux d'élevages de leurs naissances à leurs morts et ce encore de nos jours!
Afin de pousser la recherche encore plus loin, le Christ va, de toute façon, aller jusqu'à se sacrifier lui-même en acceptant de se laisser crucifier et ce afin, entre bien d'autres choses, d'abolir cette horrible pratique multimillénaire.... 
Celle du sacrifice de l'agneau pascal y tombant, elle aussi, en désuétude dès lors! 
De la sorte, Matthieu précise-t-il en rapportant les paroles du Messie: 
"C’est la miséricorde que je veux, et non le sacrifice".
Ou encore plus explicitement avec Paul dans L’épitre aux Romains 12,1:
"Offrez-vous vous-mêmes en sacrifice vivant, saint et agréable à Dieu: ce sera là votre culte spirituel". 

En second lieu, j'y descelle cette forte propension de l'Homme à marchander sa croyance et sa pratique d'avec le Divin
Si les croyants offrent des sacrifices rituels, c'est prétendument afin de s'attirer les bonnes grâces du "Sans Nom"!!! 
Cet usage de "marchandage" fut aussi le mien d'une certaine façon, comme une sorte de passage obligé, et que je finissais par transcender.  
Ainsi, j'écrivais ceci il y a plusieurs années:
"Je remarquais, une fois encore, qu’au creux des mauvaises passes je me trouvais dans l’incapacité de prier. J'avais bien cru observer le phénomène inverse chez les autres. 
La plupart de mes congénères se trouvaient subitement des velléités religieuses dans leurs moments critiques. 
Lorsque je tentais un recueillement, je me sentais l’âme d’un quémandeur. Je n’aurais jamais aimé me transformer en un mendiant de bonheur
Je pouvais rester si avare quand tout allait au mieux! 
Pour le coup, il n’y eut vraiment rien de noble et de réformateur dans une telle démarche. 
Je me décidais plutôt de remercier à l’infini pour ce qui m'avait été donné, plutôt que de rechigner sur ma propre petite fin." 
Page 179 et 180. Les maladies du Bien.
Yan SERRE.


Alors, ne serait-il pas enfin temps, après des siècles et des siècles, d'inverser notre questionnement?! De: "Mais que fait le "Sans Nom" pour moi" passer à: "Mais que fais-je pour le "Sans Nom"?

En troisième lieu et pour conclure, remarquez bien que cette colère de Jésus ne fit tomber aucune violence physique sur quelque personne que ce soit et que son propos fut sans doute de marquer profondément les esprits de chacun sur son comportement à l'individuel comme au collectif. C'est presque à coup sûr lors de cet épisode qu'il fit basculer son destin pour le conduire jusqu'à la peine de mort!

Produire des miracles et enseigner ceux qui décidaient de le suivre était une chose mais renverser l'ordre établi et mettre en péril le pouvoir omnipotent des grands prêtres en était une autre! 

L'épisode se termine d'ailleurs par l'arrivée des membres du Sanhédrin demandant à Jésus de quel droit Il exerce ces enseignements!
Je conclus par les pages 422 et 423 de mon ouvrage "Les maladies du Bien" tout en vous souhaitant le meilleur en tous temps et en tous lieux.


"Voilà où m’avaient mené ces derniers mois réflexifs concernant l’existence de Dieu. Quoiqu’il en fut de son Existence ou pas, il était nécessaire de m'engager vers une forme de gratitude et de compassion. Qu'importait, au final, de trouver des preuves de Sa radieuse présence?! 
Il fallait être bon sans avoir à le faire pour Lui plaire ou de tenter de gagner un possible paradis
Bien se tenir une vie durant, dans la terreur et au seul but d’accéder à un Au-Delà, n’avait plus aucun sens. 
Les fruits spirituels ne pouvaient en aucun cas avoir pour finalité de gagner une quelconque récompense. Si Il existait, aurait-Il pu le vouloir autrement? Un croyant «véritable», profond et loyal, pouvait-il sincèrement penser qu’un Être Suprême puisse monnayer sa Béatitude
Serait-Il heureux de voir que ma compassion ou mon amour des Autres eurent été conditionnés par l’appât d’une belle promesse? Assurément non! 
Pas de gains potentiels, pas de douces et tendres promesses mais la seule envie d’Être... 
En plénitude!"

Yan SERRE.
Rédigé le 17/04/2020. 

 

Sachez que j'ai décidé d'abandonner mon travail salarié depuis 2013 afin de vivre de ma seule écriture tout en ayant choisi de rester libre et indépendant des grandes maisons d'éditions et des multinationales

Je vous propose donc de découvrir mes ouvrages, tous autobiographiques, en me contactant directement.

En effet, tout comme la télévision aurait pu être le plus fantastique outil à l'évolution et au partage entre humains, internet a aussi basculé dans le contrôle, le pouvoir du dieu argent et même la surveillance de masse. Ainsi, nous avons fait le choix délibéré de remettre l'Humain au cœur de tout et de privilégier les échanges directs, sincères et chaleureux... sans site internet! 

Mille mercis pour vos soutiens et partages.

Fraternellement,

Yan.

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