"Nous
nous enfoncions lentement dans l’atmosphère à peine plus fraîche
du parc. Sans préméditation aucune, je me décidais à ouvrir mon
cœur en grand. Je
décochais ceci d'un trait et sans même y réfléchir:
«Depuis le
firmament des étoiles jusqu’au tréfonds de la chair de cette
terre, je souhaite ressentir l’absinthe enivrante de l’amour. Initions donc, connectés, cette incomparable nuitée d’été par
des conversations flirtant les nuées. Rendons-nous jusqu’aux
confins de l'infini, de là où nos mots gorgés de gloire nous sont
venus. Depuis des mois, ils imprègnent nos esprits jusqu’à en
rendre nos sangs fourmillants. Quelle merveille d’être accompagnés
jusqu’où poignée d’êtres s’éthèrent! Prisonniers
d’une fureur «bruissive» ou de la foule, autant qu’au
calme de ces jardins cachés par le voile bleuté d'une nuitée,
aucun lieu n’a pu résister à nos départs galactiques.
Quel
ineffable bon-heur de sentir notre communauté de pensées!
Tapis sous la lune, faisons union de nos fois accolées à nos
qualités et défauts de simples humains. Oh! Ne prends surtout
pas le qualificatif «simple» comme péjoratif. Il est son parfait
pendant… Comme il déborde de plénitude! Humons la
simplicité d’être humain, nous délectant ainsi des doux parfums
de fleurs et d’arbres en recherche de fraîcheur salutaire».
La
nature se livrait tout autant que je m’ouvrais en grand angle à
ton âme. Nous nous tenions prêts à l’émerveillement des goûts
les plus accessibles. De la source d’eau chargée des forces de
terre jusqu’aux nectars sophistiqués et nourris en bon fils de
l’astre… Simples humains enivrés de caresses données aux flirts
de la Création. Combien j'aimais cette sobriété que je ne
souhaitais plus dépouiller au renfoncement d’une fainéante
mollesse gagnante! La vie continuait de me le rappeler au
jaillissement de la joie; à l’allégresse présence.
Absorber
l’instant avec l’innocence d’un nouveau venu… Encore et
toujours je le désirais tant!
Mon temps de passage ne serait
pas plus long qu’un furtif moment de bon-heur. Enfin, j'irai
re-joindre ces esprits déjà mûris des expériences terrestres. Je
me fondrai dans leur sillage…
«Les plus fantastiques secrets sont
souvent sous nos yeux, à portée d’une simple main tendue!
Le sais-tu? Nous ne les goûtons toutefois pas! L’offrande,
aux parures anodines, constitue une accomplie sobriété… Oubliée!
Coincés à la «cave», pense donc à tous ceux qui peuvent nous
encercler lors de nos espacements aux mots furieux. Aucun d’entre
eux ne semble en mesure de repérer les radiations communiantes que
nos regards se lancent! Probablement nos œillades sont trop
innocemment belles pour être discernées? Pourtant, de nos visages
se rendent perceptibles ces surplus débordant d’amour.
Si de tes
yeux parfois submerge ce trop-plein d’infini, miraculeusement capté
aux croisements de nos vœux, alors un pan entier de toi me traverse.
Par pitié, ne me laisse point m’effaroucher!
Emplis-moi donc
du violent sentiment de partage sans faille. En ces instants,
j’abdique à l’étincelle foudroyante que nos cœurs accueillent
en félicités et joies». Avais-je complètement perdu raison pour
me donner ainsi? Nous restions là de longues minutes, à même
cette terre encore brûlante d’une intense journée d’été. Nous
subsistions terrassés, pareillement vidés par une intense séance
d’amour charnel que nous ne ferions probablement jamais ensemble.
Tantôt les regards rivés au ciel étoilé, tantôt nous échangeant
nos prunelles dans cet approximatif silence. Nous venions de
communier tous deux et en demeurions pleinement radieux. Nuitée à
jamais gravée dans ma mémoire. Tout était limpide et sans arrières
pensées. Les meilleurs amis du monde se tenant main dans la main
tels des enfants."
Yan SERRE.
Extrait de mon livre: "Les maladies du bien".
Sachez que j'ai décidé d'abandonner mon travail salarié depuis 2013 afin de vivre de ma seule écriture tout en ayant
choisi de rester libre et indépendant des grandes maisons d'éditions et
des multinationales.
Je vous propose donc de découvrir mes ouvrages, tous
autobiographiques, en me contactant directement.
En effet, tout comme la télévision aurait pu être le plus fantastique outil à l'évolution et au partage entre humains, internet a aussi basculé dans le contrôle, le pouvoir du dieu argent et même la surveillance de masse.
Ainsi, nous avons fait le choix délibéré de remettre l'Humain au cœur
de tout et de privilégier les échanges directs, sincères et
chaleureux... sans site internet!
Mille mercis pour vos soutiens et partages.
Fraternellement,
Yan.
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